Affaire Nutella : les futurs dentistes interpellent les pouvoirs publics
Après les bousculades et bagarres intervenues dans plusieurs Intermarché de France le 25 janvier 2018 suite à une opération promotionnelle offrant -70 % sur la plus célèbre marque de pâte à tartiner, certains politiques ont mis en cause un problème de pouvoir d’achat qui pousse les gens à se battre pour obtenir des produits de marque qu’ils n’ont peut-être pas les moyens d’acheter au prix fort. Les futurs dentistes se sont eux aussi exprimés sur la scandaleuse « promo Nutella », ils pointent du doigt l’incohérence entre la promotion des produits gras et sucré et les campagnes de prévention contre les risques liés à l’obésité. Le point sur leur communiqué.
Les dentistes interpellent Intermarché et les pouvoirs publics
« De quoi aurait l’air la campagne anti-tabac actuellement menée si demain des bureaux de tabac pouvaient faire une réduction de 70 % sur un simple coup de tête ? » se demande l’Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire (UNECD) dans un communiqué.
Ils réclament l’intervention des pouvoirs publics, à qui ils demandent d’« entamer une réflexion sur la taxation des produits sucrés » dans la continuité de la « taxe soda » qui existe depuis 2013 et qui impose une taxe aux fabricants de boissons sucrées. Ils demandent une extension de la taxe soda à tous les produits sucrés.
L’importance de la prévention
Les associations de dentistes ne visent pas un produit ou une marque en particulier et conseillent au public de limiter sa consommation de tous types de produits sucrés pour garantir la bonne santé de leurs dents.
« Il est important de rappeler que la consommation excessive de sucres est néfaste pour la santé générale. On ne vous interdit pas de manger du Nutella, mais cela doit se faire avec modération », a souligné le porte-parole de l’Union française pour la santé bucco-dentaire, le Dr Christophe Lequart.
« Aujourd’hui, 80 % des caries sont concentrées dans 20 % de la population », ce qui prouve sans doute le besoin non seulement de vraies campagnes de prévention, mais aussi la prise de mesures drastiques pour arrêter d’encourager la consommation de ces produits mauvais pour la santé.