Pour la première fois depuis 1958 et la création de l’assurance chômage, l’allocation d’aide au retour à l’emploi devrait connaître deux hausses la même année. En effet, le conseil d’administration de l’Unedic a décidé d’augmenter les allocations d’assurance chômage de 1,9 % à compter du 1er avril 2023. Attention toutefois, pour confirmer cette revalorisation exceptionnelle, un décret doit être publié au Journal officiel et le Conseil d’État doit l’approuver.
Hausse de 1,9 % des allocations d’assurance chômage : syndicats et patronat se sont mis d’accord
Car pour rappel, les allocations d’assurance chômage sont augmentées tous les ans au 1er juillet. À titre d’exemple, la hausse avait été de 2,9 % en juillet 2022, contre 0,60 % en juillet 2021. Toutefois, en raison de la forte inflation et de la baisse du pouvoir d’achat des demandeurs d’emploi, les organisations syndicales ont souhaité que le conseil d’administration de l’Unedic, composé de manière paritaire par les représentants des employeurs et ceux des salariés, se réunisse de manière exceptionnelle.
Objectif : se mettre d’accord sur une revalorisation des allocations d’assurance chômage. Et seule la CGT s’est abstenue estimant que cette augmentation de 1,9 % est « en déconnexion totale avec la précarité des (personnes) privées d’emploi », sans toutefois empêcher son adoption.
Environ 1,7 million de chômeurs concernés
Mais d’ailleurs, combien de demandeurs d’emploi sont concernés par cette hausse de 1,9 % ? Selon Le Monde, les personnes inscrites à Pôle emploi depuis moins de 6 mois sont exclues, donc cette mesure concerne environ 1,7 million de chômeurs, soit 76 % des allocataires. Autrement dit, c’est moins que la revalorisation annuelle du mois de juillet qui touche chaque année environ 95 % des demandeurs d’emploi indemnisés par l’assurance chômage.
Par ailleurs, selon les indicateurs de l’assurance chômage publiés par l’Unedic le 28 février dernier, le montant moyen de l’allocation mensuelle moyenne nette était au troisième trimestre 2022 de 1 106 € pour les personnes qui ne travaillent pas du tout contre 806 € pour celles qui cumulent emploi et allocation. En prenant en compte ces deux moyennes, cela signifie une augmentation de 21,01 € par mois pour les chômeurs sans emploi contre 15,31 € pour ceux qui ont un travail.
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