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Covid-19 : les recommandations de la Haute Autorité de santé en cas de symptômes persistants

Chez certains patients infectés par la Covid-19, les symptômes s’éternisent. On parle alors de Covid long. Sous la forme de 10 fiches techniques et « Réponses rapides », la HAS (Haute Autorité de santé) a remis aux professionnels de santé ses recommandations pour l’identification et la prise en charge des patients qui en souffrent.

Selon la HAS, 20 % des patients atteints de la Covid-19 présentent encore des symptômes après 5 semaines et 10 % d’entre eux après 3 mois. Perte du goût et de l’odorat, essoufflement, douleurs thoraciques ou encore fatigue, les troubles persistants peuvent représenter un problème au quotidien et nécessiter un suivi.

Qu’est-ce que le Covid long ?

Le Covid long est un terme progressivement adopté par les patients comme les professionnels pour qualifier les personnes souffrant d’une persistance des symptômes de la Covid-19. Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il est une priorité et requiert l’attention des autorités sanitaires. La HAS s’est penchée sur la question et a établi 3 critères pour identifier les patients qui présentent des symptômes prolongés :

  • l’apparition de symptômes de la Covid-19 ;
  • un ou plusieurs de ces symptômes sont encore présents 4 semaines après le début de la maladie ;
  • aucun d’entre eux n’est expliqué par un autre diagnostic.

Les études avancent et permettent à la HAS d’établir une liste de recommandations pour chacun des dix symptômes identifiés : fatigue, dyspnée, douleurs thoraciques, perte du goût et de l’odorat, douleurs, déconditionnement à l’effort, hyperventilation, manifestations neurologiques, troubles du système nerveux autonome (frissons, vertiges, etc.) et troubles somatiques fonctionnels (nausées, palpitation, etc.).

Quelles sont les recommandations de la HAS en cas de Covid long ?

Face à de tels symptômes, le professionnel de santé doit effectuer un bilan de santé et écouter attentivement son patient. La Covid-19 est une maladie encore méconnue et les professionnels disposent de peu de recul sur ses conséquences à long terme. La HAS invite donc « les médecins à faire preuve d’écoute et d’empathie », mais aussi à rassurer les malades en leur expliquant que ces symptômes sont temporaires.

Les patients se verront proposer un projet de soins adapté, accompagné d’un suivi régulier. En plus de traitements et d’une éventuelle rééducation, des conseils et contacts utiles seront donnés afin que la situation s’améliore. La HAS insiste sur l’importance d’une bonne hygiène de vie et le maintien d’une activité physique, toujours en fonction des capacités du patient. L’intervention d’un kinésithérapeute est envisageable. À l’inverse, elle ne recommande pas la médecine alternative et les régimes alimentaires d’exclusion, en l’absence d’études dans ces domaines.

Si l’infection au SARS‑CoV‑2 est reconnue comme maladie professionnelle sous certaines conditions, la route est longue avant celle du Covid long comme affection de longue durée (ALD) et donc le remboursement des soins à 100 %. Le 17 février, l’Assemblée nationale a tout de même validé un texte dont le but est d'améliorer la prise en charge des formes longues de la maladie.