Nos conseillers répondent
à vos questions
Ouvert aujourd'hui
Service privé fourni par DemarchesAdministratives.fr

Covid : tout savoir sur le croup, cette affection qui touche les enfants

Le variant Omicron pourrait provoquer chez les plus petits davantage de croup. Une affection qui peut entraîner une hospitalisation.

Selon une étude américaine parue dans la revue Pediatrics, le variant Omicron provoquerait une nouvelle complication chez les plus petits : le croup. L’incidence de cette affection « a fortement augmenté en décembre 2021, en même temps que l’émergence du variant. D’autres pics de contamination à la Covid-19 n’étaient pas associés à une augmentation de ces diagnostics », écrivent les chercheurs dans leur analyse.

Le croup, c’est quoi ?

Le croup, également appelé laryngo-trachéo-bronchite, est une affection qui apparaît presque exclusivement chez les enfants âgés de 6 mois à 6 ans. Pour être concret, il s’agit d’un gonflement au niveau du larynx. Autrement dit, l’air ne peut pas circuler normalement.

Et parmi les symptômes, le malade peut avoir de la fièvre, un rhume, une toux « aboyante » qui ressemble au cri du phoque, ou encore une respiration bruyante. Et chez certains enfants, le croup peut entraîner une hospitalisation en raison de difficultés respiratoires.

Que dit cette étude ?

Entre le 1er mars 2020 et le 15 janvier 2022, 75 enfants, qui ont été testés positifs à la Covid-19 à l’hôpital pédiatrique de Boston, ont présenté des symptômes du croup. Parmi ces patients, 81 % des cas se sont déclarés durant la vague Omicron.

Pour être précis, 12 enfants ont été admis aux urgences et 2 ont été hospitalisés avant le 12 avril 2021. Puis après cette date, c’est-à-dire lorsque le variant Omicron est devenu majoritaire, 54 enfants ont été admis aux urgences et 7 petits ont été hospitalisés. Et à chaque fois, la moyenne d’âge ne dépasse pas les 3 ans.

Toutefois, il faut également souligner qu’aucun enfant n’est décédé. Enfin, parmi les patients hospitalisés, la durée médiane de séjour est de 1,7 jour.

Une étude qui peut être remise en question ?

« Nous avons mené notre analyse dans un seul centre, avec un petit échantillon », écrivent les chercheurs dans leur conclusion. Cela limite « potentiellement sa généralisabilité. Néanmoins, à notre connaissance, il reste l’une des premières et des plus importantes enquêtes sur le croup associé à la Covid-19 à ce jour », estiment-ils.

Cependant, « comme un dépistage viral complet n’était pas disponible, nous ne pouvons entièrement exclure la possibilité d’une co-infection virale », ajoutent-ils.

Et si en France, certains médecins ont constaté ce phénomène, ils ne tirent pas pour autant la sonnette d’alarme. « Ce parallèle entre Omicron et le croup n’est pas étonnant, car le variant touche davantage les voies supérieures que les poumons, mais il n’y a pas le feu au lac », explique Robert Cohen, président du conseil professionnel de pédiatrie au Parisien. Cela n’a « rien avoir avec le PIMS », ajoute-t-il.