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DGCCRF : un rapport inquiétant sur la non-conformité des huiles d'olive vendues en France

D’après une récente enquête de la DGCCRF, près de la moitié des huiles d’olive consommées en France sont non conformes aux réglementations européennes.

L’huile d’olive est un produit adoré des Français qui chaque année consomment environ 1,5 litres par personne. En France, 70 % des huiles d’olive sont commercialisées par la grande distribution. Dans le cadre d’un contrôle annuel obligatoire, les agents de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ont constaté de nombreux défauts d’étiquetage et de qualité.

Un quart des huiles d’olive commercialisées en France sont conformes

Pour assurer aux consommateurs les qualités nutritionnelles et gustatives de l’huile d’olive, celle-ci doit répondre à un certain nombre d’obligations réglementaires européennes avant d’être commercialisée. Les conditions de conservation et de stockage des huiles sont vérifiées, ainsi que les mentions obligatoires sur l’étiquetage des bouteilles. Tous les pays de l’UE sont concernés par un plan de contrôle annuel.

En France, c’est la DGCCRF qui se charge de cette enquête sur l’huile d’olive. Récemment, les agents ont contrôlé 227 établissements et ont constaté de nombreuses anomalies chez 40 % d’entre eux. La majorité des manquements concernent la vente directe d’huile d’olive sur les marchés ou sur Internet.

Le Service commun des laboratoires (SCL) a procédé à une analyse de 126 échantillons d’huiles d’olive. Les résultats des tests organoleptiques et physico-chimiques ont été comparés aux étiquettes des bouteilles. Les résultats indiquent que 49 % des huiles d’olive commercialisées en France ne sont pas conformes et 25,5 % d’entre elles doivent encore être surveillées.

Des anomalies sur des huiles d’olive d’origine étrangère

Dans l'hexagone, seulement 5 % des huiles d’olive commercialisées sont d’origine française. D’après les constats, ce sont les huiles de provenance étrangère qui présentent le plus d’anomalies. Certains professionnels s’approvisionnent en huile d’olive à l’étranger et sans se renseigner au préalable sur les réglementations en vigueur. Malheureusement, ces huiles d’olive sont commercialisées sous de fausses appellations et font l’objet de francisations.

C’est le cas d’une entreprise de la Drôme qui a été verbalisée pour avoir indiqué que son huile d’olive provient de son village, alors que celle-ci était initialement étiquetée avec la mention « origine UE ». Après analyse par le SCL, le produit présenté comme une « huile d’olive vierge extra » a aussitôt été déclassé en tant qu’huile d’olive vierge.

L’étude de la DGCCRF indique également des cas plus graves, comme celui d’un importateur peu scrupuleux qui a fait l’objet d’un procès-verbal de délit. Celui-ci a mis sur le marché des huiles d’olive dites lampantes et qui ne peuvent pas être consommées.

Des défauts d’étiquetage récurrents sur les huiles d’olive

Parmi les défauts d’étiquetage constatés, on retrouve de nombreuses valorisations injustifiées des huiles d’olive, des étiquetages confusionnels, des termes utilisés non-réglementaires, ainsi que l’absence de certaines mentions obligatoires.

Le rapport indique le cas d’un commerçant qui vendait des huiles d’olive vierge extra en provenance d’Italie sur un marché. Les analyses ont montré qu’en réalité l’huile d’olive vierge était mélangée à de l’huile raffinée. Sur son site Internet, il indiquait de fausses allégations comme « Apiculteur Bio de Provence Oléiculteur depuis 1809 ».

La DGCCRF invite les consommateurs à être vigilants lors du choix de leurs huiles d’olive, de bien lire les étiquettes et de se référer aux signes officiels de qualité.