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Lancement d'une plateforme collaborative de solutions de mobilité pour les zones mal desservies

Au mois de mars 2019, une première version d’une plateforme collaborative sera mise en ligne. Ce dispositif est destiné à recueillir des idées de mobilité dans les zones rurales peu desservies.

Élisabeth Borne, la ministre des Transports a indiqué le 23 janvier dernier qu’une plateforme collaborative allait être lancée. Celle-ci devrait permettre de répertorier l’ensemble des projets de mobilité dans des territoires peu desservis et de mettre en relation les différents acteurs. Le but est de réduire la fracture territoriale, en termes d’offres de transport. Un point sur ce dispositif.

Le gouvernement va soutenir de nombreux projets

La plateforme collaborative s’inscrit dans le cadre d’un appel à projet qui vise à « mettre en œuvre de nouvelles solutions de mobilités du quotidien dans les territoires ruraux », a indiqué Élisabeth Borne, à Montrouge, durant le Rencontres de la mobilité intelligente. Ces quinze dernières années, le trajet moyen domicile-travail a connu une hausse de plus de 2 km. La tendance ne cesse de s’amplifier. La question de la mobilité est donc devenue un enjeu majeur.

Le gouvernement va soutenir 27 initiatives, qui vont rejoindre 35 autres projets qui ont déjà retenu l’attention, en septembre 2018. « Cet appel à projets montre à quel point il y a des initiatives formidables dans les territoires. L’enjeu maintenant, c’est de faire partager, de faire savoir, et pour chaque territoire de capitaliser son expérience avec ce qui s’est fait ailleurs », a précisé Élisabeth Borne.

« Accélérer le déploiement » de nouveaux types de mobilités dans les zones peu desservies

Ce dispositif a pour objectif, d’après la ministre, d’« accélérer le déploiement » de nouveaux types de mobilité dans ces « territoires dans lesquels on n’attend pas de grandes promesses ni de grandes infrastructures pour demain, mais dans lesquels on sait quels sont les besoins, dans lesquels on innove et on invente les solutions qui améliorent vraiment le quotidien ».

Les élus locaux auront la possibilité d’entrer en contact avec les différents acteurs, grâce à la plateforme.

Une première version de la plateforme, en mars 2019

Une première version sera lancée au milieu du mois de mars 2019. Cela interviendra quelque temps avant l’examen de la LOM (Loi d’orientation des mobilités), devant les sénateurs. La version définitive de la plateforme sera opérationnelle à la fin du mois de mai, avant que le projet de loi passe à l’Assemblée nationale.

Des cellules régionales d’appui

La ministre des Transports a également signalé que des « cellules régionales d’appui à l’ingénierie de mobilité » pour les zones de faible densité allaient être créées, en débutant par la région Occitanie, les Pays de la Loire et l’Auvergne-Rhône-Alpes.

Une personne relai qui a pour but de « faciliter le parcours des porteurs de projets dans les administrations (et) les orienter vers les bons interlocuteurs » a déjà comptabilisé plus de 100 demandes d’orientation depuis sa mise en place à la fin du mois de septembre.

46 requêtes de dérogations par rapport au cadre réglementaire

Concernant l’aspect juridique, le ministère des Transports a répertorié 46 requêtes de dérogations au cadre réglementaire en vigueur, par exemple sur la question du covoiturage, des engins autonomes ou de la logistique urbaine.

Les services du ministère des Transports réfléchissent également à un système qui permettrait à la population de circuler plus simplement, sans disposer de véhicule dans les zones rurales, entre les VTC, le covoiturage et les taxis. Élisabeth Borne a aussi indiqué que son plan d’action « French Mobility » serait renommé en « France Mobilités ».