Sécurité routière : un feu jaune pour les piétons expérimenté dans 6 villes
Traverser sur un passage piéton n’est pas sans danger. En effet, 40 % des accidents mortels de passants y ont lieu. Alors, pour améliorer la sécurité des personnes, un feu jaune va être expérimenté dans plusieurs villes françaises.
C’est quoi ce nouveau feu jaune pour les piétons ?
Ce feu jaune pour les piétons équivaut au feu orange pour les automobilistes. Ainsi, comme l’indique l’arrêté paru au Journal officiel le 28 avril, les piétons qui se sont déjà engagés pourront finir de traverser. En revanche, pour ceux qui sont encore sur le trottoir, il leur sera interdit de franchir la chaussée. Notons qu’en tout, deux types de feux jaunes vont être expérimentés : le premier sera fixe et le second clignotera.
Invitée de France Info, Anne Lavaud explique que cette expérimentation va permettre « de voir comment » les piétons et les automobilistes se comportent face à ces « feux tricolores ». La « période où tout est rouge », que ce soit pour les passants mais aussi pour les conducteurs crée une « incompréhension », raconte la déléguée générale de l’association Prévention routière. Les automobilistes peuvent ainsi considérer que « cela leur donne le droit de passer, alors que leur feu est rouge », a-t-elle ajouté.
Quelles sont les villes concernées par cette expérimentation ?
En tout, 7 villes sont concernées par cette expérimentation des feux jaunes qui doit durer 2 ans : Nice (Alpes-Maritimes), Strasbourg (Bas-Rhin), Toulouse (Haute-Garonne), Metz (Moselle), Nantes (Loire-Atlantique), Nancy (Meurthe-et-Moselle) et Versailles (Yvelines).
Toutefois, Versailles a dévoilé à France Info qu’elle se retirait de l’étude. C’est un test qui coûte « beaucoup d’argent » et qui aurait « sans doute dû être généralisé », a expliqué François de Mazières, le maire de la commune, au Parisien, avant d’affirmer : « On attend la période de tests dans les autres villes et on verra ».
Par ailleurs, l’arrêté publié au Journal officiel stipule les routes sur lesquelles ces feux seront testés :
- Metz : boulevard Solidarité (feu jaune fixe) et rue François Mitterrand (feu jaune clignotant) ;
- Nancy : à l’intersection de la rue Saint-Léon et de la rue Raymond Poincaré (feu jaune clignotant) et à l’intersection de la rue Saint-Léon et de la rue Mazagran (feu jaune fixe) ;
- Nantes : à l’intersection de la rue de Strasbourg et de la rue du Général Leclerc de Hauteclocque (feu jaune clignotant) et à l’intersection du boulevard Vincent Gâche et de la rue des Martyrs nantais de la Résistance (feu jaune fixe) ;
- Nice : à l’intersection de la rue Bavastro et de la rue Barla (feu jaune clignotant) et à l’intersection de rue Auguste Gal et du boulevard général Louis Delfino (feu jaune fixe) ;
- Strasbourg : allée de la Robertsau (feu jaune fixe), avenue du Rhin (feu jaune clignotant) et route de l’Hôpital (feu jaune clignotant) ;
- Toulouse : au carrefour Roosevelt/Strasbourg (feu jaune fixe) et au carrefour Place Esquirol/ rue de Metz (feu jaune clignotant).
Vers une généralisation partout en France ?
Trois mois avant la fin de l’expérimentation des feux jaunes, un rapport d’évaluation doit être transmis à la directrice des mobilités routières et à la déléguée à la sécurité routière. Toutefois, pour augmenter la quantité de données recueillies, la durée de l’étude peut être « prolongée », indique l’arrêté paru au Journal officiel.
En cas de résultat concluant, le feu jaune pourra être déployé sur tout le territoire français. Pour rappel, selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, 484 passants sont décédés en 2022, soit environ 15 % de la mortalité routière.
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