La pratique n’est pas nouvelle, mais elle est désormais mieux encadrée. En effet, selon un arrêté paru au Journal officiel ce 4 mai, les distributeurs devront obligatoirement indiquer aux consommateurs toute shrinkflation (ou réducflation en français). Le texte entre en vigueur à compter du 1er juillet 2024.
C’est quoi la shrinkflation ?
La shrinkflation est une contraction de « shrink », qui signifie rétrécir en anglais, et d’« inflation ». Autrement dit, les entreprises vont diminuer la quantité de leurs produits, tout en maintenant le prix, voire en l’augmentant. « C’est une arnaque », avait dénoncé Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie en septembre dernier sur France Info.
Cette pratique est également dans le viseur de plusieurs associations. En septembre 2022, Foodwatch avait par exemple dénoncé « l’opacité » de ce phénomène et avait créé une pétition en ligne afin que les distributeurs et les fabricants s’engagent à mieux informer les clients.
Quels produits sont concernés par la réducflation ?
La shrinkflation touche de nombreux produits. Par exemple, selon une publication de Foodwatch en septembre 2022, cette pratique concerne entre autres :
- la bouteille d’eau Salvetat ;
- le sucre Saint-Louis ;
- les fromages Kiri ;
- la boite de chocolats Pyrénéens au lait de Lindt ;
- le beurre Saint-Hubert ;
- le sirop de grenadine de la marque Teisseire.
De son côté l’UFC-Que Choisir, précise que la réducflation, son nom en français, touche aussi :
- la boîte de Chocapic ;
- le paquet de 2 kg de croquettes au poulet pour chatons Friskies.
Quelles mesures vont être mises en place pour lutter contre cette pratique ?
À partir du 1er juillet 2024, les consommateurs seront informés des variations de quantité et de prix. Selon l’arrêté paru au Journal officiel, une étiquette devra être placée près du produit quand sa quantité diminue, mais que son prix reste stable ou augmente.
Cette obligation d’information sera en place dans les supermarchés durant les deux mois suivant la commercialisation des produits industriels alimentaires et non alimentaires concernés, qu’il s’agisse de marques nationales ou de distributeurs. En revanche, les produits alimentaires préemballés dont la quantité peut varier lors de la préparation, ou vendus en vrac, ne sont pas concernés par cette mesure.
Et attention aux entreprises ne respectant pas cette obligation d’information, car des sanctions s’appliquent :
- une amende allant jusqu’à 3 000 euros pour une personne physique ;
- ou jusqu’à 15 000 euros pour une personne morale.
Bon à savoir : vous pouvez signaler une possible shrinkflation, sur le site signal.conso.gouv.fr.
D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.