Face à la crise sanitaire, de nombreux salariés sont amenés à poursuivre leur activité en télétravail. Et cette nouvelle routine a un coût : achat de matériels et fournitures pour le domicile, connexion internet, forfait téléphonique, etc. Ces frais professionnels sont pris en charge par l’employeur et, bonne nouvelle, ils seront exonérés d’impôt sur le revenu.
Une exonération d’impôt sur les frais professionnels liés au télétravail
« La lutte contre la propagation de la Covid-19 s'est traduite par un accroissement massif du recours au télétravail à domicile, conduisant un grand nombre de salariés à engager, pour la première fois, des frais professionnels rendus nécessaires par cette organisation inédite du travail », précise le communiqué du ministère de l’Économie.
Pour couvrir les frais de télétravail, l’employeur verse aux salariés des allocations qui peuvent prendre la forme d’indemnités, de remboursements de frais réels ou de remboursements forfaitaires. Dans tous les cas, elles seront toujours exonérées d’impôt sur le revenu.
En ce qui concerne les allocations forfaitaires, l’exonération est plafonnée à 2,50 euros par jour de télétravail, ce qui correspond à une exonération de 50 euros par mois. Une limite annuelle est également fixée à 550 euros. Les salariés qui demandent un remboursement des frais réels pourront choisir entre une déduction sur le même modèle que les allocations forfaitaires et une déduction du montant exact dans le cas où elle serait plus favorable.
Comment procéder lors de la déclaration de revenus ?
L’employeur sera tenu de distinguer les allocations versées couvrant les frais de télétravail au moment de transmettre les informations à l’administration fiscale. Ainsi, elles ne devraient pas être intégrées dans la déclaration préremplie. Lorsqu’ils déclareront leurs revenus 2020, les contribuables devront tout de même vérifier les montants indiqués à l’aide de leurs fiches de paie.
Quid des frais de déplacement et de restauration ?
Les frais de déplacement et de restauration ne sont pas concernés par l’exonération. En effet, le communiqué mentionne « l’exclusion des frais courants généralement nécessités par l’exercice de la profession, qui comprennent notamment les frais de déplacement entre le domicile et le lieu de travail et les frais de restauration ».