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Une hausse de la taxe foncière envisagée dans une commune sur trois

Selon une enquête de l’Association des maires de France, près d’une commune sur trois prévoit d’augmenter la taxe foncière de 2 % ou 3 % en 2021.

Cette augmentation devrait permettre de compenser les pertes dues aux confinements. L’année dernière, seulement 7 % des communes avaient augmenté cet impôt.

Comment justifier cette hausse de la taxe foncière ?

Philippe Laurent, secrétaire général de l’Association des maires de France, indique que cette augmentation est la conséquence des pertes de recettes subies par les communes lors du premier confinement. Des pertes qui « n’ont pas été complètement compensées par l’État ».

« Nous estimons que l’augmentation du taux de la taxe foncière sera en moyenne sur l’ensemble des communes de 2 à 3 % » a-t-il ajouté en rappelant que cet impôt est le dernier dont disposent les communes.

La volonté de maintenir les investissements

Les investissements prévus en 2021 ont été retardés à cause du report du second tour des élections municipales en juin dernier. Les nouvelles équipes ont donc été mises en place tardivement.

Selon les résultats de l'étude publiée par l’Association des maires de France, 92 % des communes de plus de 20 000 habitants et 88 % de celles de moins de 20 000 habitants envisagent de maintenir ou de revoir à la hausse leurs prévisions d’investissement en 2021.

L’étude menée auprès de 1 869 communes souligne que « la majorité des collectivités interrogées font part de leur volonté de poursuivre leur soutien à la reprise et de maintenir leurs prévisions d’investissement ».

En 2020, la perte des recettes pour les communes (cantines scolaires, crèches, etc.) se chiffre à plus de 2 milliards d’euros d’après l’AMF. Les dépenses engagées pour l’achat de masques, de gel, ou encore le nettoyage des locaux lors du premier déconfinement se comptent « en plusieurs centaines de millions d’euros ».

Des tensions entre les maires et l’État

La taxe foncière est le dernier moyen dont disposent les communes pour augmenter leurs recettes depuis la suppression progressive de la taxe d’habitation, promesse d’Emmanuel Macron en 2017. Celle-ci n’est d’ailleurs « pas compensée entièrement », regrette également Philippe Laurent.

Antoine Homé, maire (PS) de Wittenheim (Haut-Rhin), qui co-préside avec Philippe Laurent la commission finances et fiscalité locales de l’AMF a indiqué : « le gouvernement n’a pas compris que nos collectivités étaient des agents économiques locaux qui contribuent à la création de valeur et de richesse ».

Les relations entre les maires et l’État sont tendues depuis l’annonce de la suppression progressive de la taxe d’habitation et celle de la baisse des impôts de production ; malgré l’engagement de l’État à compenser ces pertes de revenus.