Avec l’apparition des beaux jours, les expositions au soleil sont de plus en plus fréquentes. Si elles sont prolongées, elles peuvent entraîner des brûlures et sur le long terme, favoriser l’apparition de problèmes plus graves. Facteur de mélanome et de carcinome, le soleil est à apprécier avec modération. Presque 18 000 nouveaux cas de mélanomes cutanés ont été détectés en 2023 et ce chiffre est en constante progression. C’est pour cela qu’il est important d’appliquer les bons gestes pour se protéger. Explications.
Quels sont les bons réflexes pour se protéger du soleil ?
N’oubliez pas la crème solaire !
La crème solaire permet de réduire la pénétration des UV sur votre peau, mais ne permet pas une protection totale. C’est pourquoi il est nécessaire d’appliquer une crème solaire toutes les 2 heures et après chaque baignade.
Ne sortez pas aux heures les plus chaudes
Il est fortement déconseillé de s’exposer entre 12 et 16 heures. C’est en effet le moment de la journée où les rayons UV sont les plus intenses.
Si vous souhaitez profiter de l’extérieur, préférez réaliser vos activités à l’ombre. Si vous souhaitez vous rendre à la plage, le parasol n’est pas suffisant, les UV traversent les tissus. Les travailleurs réalisant des travaux à l’extérieur doivent se couvrir.
Protégez votre peau avec les accessoires adéquats
Le vêtement reste la meilleure barrière aux rayons UV. N’hésitez pas à vous munir de chapeaux, de vêtement long et de lunettes de soleil pour éviter les lésions oculaires importantes.
Quels gestes simples pour protéger ses enfants ?
Les enfants ont la peau plus fine que les adultes, le soleil peut alors être encore plus agressif. La peau d’un enfant n’a pas assez de défense, il est donc important de bien la protéger.
Comme pour les adultes, il faut éviter l’exposition au soleil entre 12 et 16 heures. De plus, pensez à :
- appliquer régulièrement de la crème avec l’indice le plus élevé possible même à l’ombre ;
- porter constamment un chapeau, un t-shirt et des lunettes de soleil ;
- ne pas exposer les enfants de moins de 1 an.
Chaque peau réagit différemment au soleil
Chaque personne réagit différemment face au soleil. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) a classé les différents types de peaux en 6 groupes appelés phototypes. Cette classification permet de mesurer le risque de chaque type de peau face au soleil.
Les phototypes I concernent les personnes ayant la peau très blanche, les yeux et les cheveux clairs (roux ou blond). Votre peau ne bronze pas et vous êtes souvent sujet à des coups de soleil.
Les phototypes II concernent les personnes de peau claire, les cheveux blonds ou châtains et les yeux clairs. Votre peau ne bronze que très peu et vous attrapez également des coups de soleil.
Les phototypes III concernent les personnes ayant la peau assez claire, les cheveux bruns ou châtains et les yeux marron. Votre peau bronze peu à peu et vous attrapez peu de coups de soleil.
Les phototypes IV concernent les personnes de peau mate, aux cheveux bruns et ayant les yeux très foncés. Vous bronzez aisément et les coups de soleil se font rares.
Les phototypes V concernent les personnes de peau très mate, très brune et ayant les yeux très foncés. Vous bronzez rapidement et les coups de soleil sont quasiment inexistants.
Enfin, les phototypes VI concernent les personnes de peau noire, ayant les cheveux et les yeux noirs. Vous n’avez jamais de coup de soleil.
L’OMS rappelle que même si vous n’êtes pas concernés par les coups de soleil, vous devez toujours vous protéger, car vous n’êtes pas à l’abri des rayons UV.
Les idées reçues sur le soleil
Le bronzage est une protection naturelle créée par la peau pour s’autoprotéger du soleil. Cependant, cette protection ne protège que d’une partie des UV. Elle protège de certains coups de soleil, mais ne protège pas la peau d’un vieillissement cutané et ne protège pas du cancer. Si vous continuez de vous exposer, même si votre peau est bronzée, vous devez continuer à appliquer une crème solaire.
Les séances d’UV ne protègent pas votre peau
Contrairement aux idées reçues, les séances d’UV ne préparent pas votre peau à l’exposition du soleil. Ce dispositif artificiel ne génère pas de protection naturelle de la peau comme le bronzage naturel. L’effet cancérigène est alors multiplié. Les séances dans les cabines UV sont très fortement déconseillées pour votre peau.
La crème solaire ne suffit pas
La crème solaire ne vous protège pas à 100 %. Elle laisse aussi passer quelques rayons UV. Les indices 6 à 10 offrent une faible protection, les indices 15 à 25 une protection moyenne, les indices 30 à 50 une haute protection et l’indice 50+ une très haute protection.
Sachez que le danger ne vient pas seulement des coups de soleil. Il existe deux types d’UV : UVA et UVB. Les UVA n’ont pas d’effet visible sur la peau, mais sont absorbés en profondeur. Ils sont aussi un facteur de risque concernant les mélanomes.
Méfiez-vous des nuages
Attention également aux fausses impressions lorsqu’il y a du vent et des nuages ! Sachez que les rayons UV pénètrent les cumulus qui ne protègent pas votre peau.
Comment détecter un mélanome ?
Vous devez être vigilant concernant l’apparition d’un grain de beauté ou d’une nouvelle tache brune sur votre peau après une exposition prolongée au soleil.
La technique « ABCDE »
Si une tache ou un grain de beauté change d’aspect, n’hésitez pas à appliquer la technique « ABCDE ». Cette mnémotechnique vous permet d’analyser la forme, la couleur et le diamètre de la lésion.
- La lettre A concerne l’asymétrie. En effet, le grain de beauté peut changer de forme ou de régularité.
- Le B se rapporte aux bords irréguliers du grain de beauté.
- Le C correspond à la couleur. Vous devez être attentif aux couleurs qui apparaissent sur une tache brune. Elles peuvent être de couleur noir, bleu, marron, rouge ou blanche.
- Le D correspond quant à lui au diamètre. En effet, il est nécessaire de surveiller la taille. Si le grain de beauté a une taille supérieure à 6 mm, la tache est plus susceptible d’être un mélanome.
- Enfin, le E correspond à l’évolution de la forme, de la couleur et de l’épaisseur de la lésion.
Demandez l’avis d’un médecin
Sachez que si vous repérez la présence d’un ou de plusieurs de ces symptômes, il ne s’agit pas forcément d’un mélanome. Toutefois, n’hésitez pas à solliciter l’avis de votre médecin généraliste ou d’un dermatologue.