Qu'est-ce que le burn-out parental et comment en sortir ?

Le burn-out parental, qu’est-ce que c’est ? Dans cet article, on vous explique comment reconnaître les symptômes de cet épuisement en lien avec le rôle de parent. Des causes aux conséquences en parcourant les solutions pour le prévenir et le soigner, on explore le sujet en détail pour vous aider à surmonter ce burn-out.

Dans quels cas parle-t-on de burn-out parental ?

Bien qu’il n’existe pas officiellement de définition du burn-out parental, il peut être décrit comme un stress chronique subi par le parent qui entraîne un épuisement physique et émotionnel ainsi qu’une détresse psychologique.

Comment reconnaître un burn-out parental ?

Les symptômes du burn-out parental peuvent être physiques, cognitifs et émotionnels. Les jeunes parents étant bien souvent très fatigués par l’arrivée d’un enfant, il n’est pas toujours facile de reconnaître le burn-out.

Le principal symptôme est bien sûr l’épuisement : le parent a la sensation d’être vidé de son énergie. Cela peut se traduire au niveau émotionnel avec le fait de ne plus en pouvoir et que les tâches quotidiennes paraissent insurmontables, de manière cognitive avec une incapacité à réfléchir, par exemple, ou physiquement avec une très grande fatigue.

Ensuite, le parent peut éprouver une sorte de saturation et ne plus réussir à ressentir du plaisir lors des moments passés avec son ou ses enfants.

Un autre symptôme est celui de la distanciation affective : le parent est trop fatigué pour s’investir dans la relation qu’il entretient avec ses enfants et pour leur prêter attention. On peut ainsi remarquer une perte d’écoute et d’implication.

Lorsque le parent se rend compte du contraste entre le parent qu’il était et celui qu’il est, il peut ressentir de la honte, de la culpabilité et avoir l’impression d’avoir échoué.

Quelles sont les causes de ce burn-out ?

Les facteurs de burn-out parental peuvent être multiples, mais voici quelques-unes des principales causes :

• une surcharge de responsabilités en matière d’éducation et de prise en charge de l’enfant ;
• des tensions voire des conflits dans le foyer ;
• des difficultés pour trouver du temps pour soi et pour son couple ou sa famille ;
• des problèmes de santé mentale ou physique (insomnies, anxiété, dépression, etc.) ;
• une dépendance aux écrans empêchant une bonne communication et une vraie présence dans la vie de la famille ;
• des inquiétudes liées aux finances ou à la vie professionnelle qui engendrent du stress.

Les parents les plus à risque sont les familles monoparentales, ceux dont les enfants ont des besoins spéciaux, dont les emplois du temps professionnels sont chargés ou dont la situation économique est instable.

Comment distinguer un burn-out parental des autres types de burn-out et dépressions ?

Si le burn-out parental peut causer le même type de troubles qu’un burn-out professionnel, il s’en différencie par sa cause. Le burn-out parental est lié à la sphère familiale et aux relations avec le ou les enfants.

De même, la dépression touche l’ensemble des sphères de la vie et pas seulement l’aspect parental. Notez cependant qu’un burn-out survenant dans une sphère peut également causer un burn-out dans une autre sphère de la vie et finir par causer une dépression.

Enfin, le burn-out parental est à distinguer du baby blues qui se manifeste au cours des premiers jours suivant la naissance de l’enfant. La dépression post-partum se produit elle aussi dans les semaines ou mois suivant l’accouchement et peut s’installer dans la durée. Le burn-out parental peut survenir plus tard.

Quelles sont les potentielles conséquences ?

Les conséquences du burn-out parental sont à prendre très au sérieux. La santé mentale du parent épuisé peut se dégrader et entraîner l’apparition de troubles psychiques et pensées suicidaires. En cas de burn-out parental, le risque d’addictions augmente.

Cet épuisement intense peut avoir un impact néfaste sur la vie de famille et la relation avec le ou les enfants. Cela peut retarder le développement de l’enfant et accroître les risques de négligence.

Le burn-out parental peut détruire le couple et augmente les risques de séparation ou divorce.

Comment prévenir le burn-out parental ?

Il n’est pas forcément évident de reconnaître les symptômes et d’anticiper le burn-out, mais si vous le pouvez, réagissez avant d’arriver à saturation. Sachez que le parent parfait n’existe pas, ce n’est donc pas la peine d’essayer d’atteindre un statut inaccessible.

Vous êtes un parent, mais vous êtes aussi une personne, n’oubliez pas de prendre du temps pour vous et pour vous reposer et faire de l’exercice. Fixez des limites claires entre votre vie personnelle et votre vie professionnelle. Si vous êtes en couple, essayez aussi de vous réserver du temps à deux.

Et surtout, ne culpabilisez pas !

Ne restez pas seul, parlez-en avec vos proches et, si vous en ressentez le besoin, prenez rendez-vous avec un médecin ou un psychologue.

Comment surmonter un burn-out parental ?

La première est d’en parler. À votre conjoint, à des proches, à un médecin. Si le médecin est souvent le premier interlocuteur, il est conseillé de consulter un professionnel de la santé formé au burn-out parental et à son accompagnement. Pour éviter des conséquences très graves, vous devez être pris en charge rapidement.

Vous pouvez également vous adresser à des associations habilitées à guider les parents en détresse ou vous rendre dans un centre de PMI (protection maternelle et infantile) où des pédiatres et puériculteurs pourront vous aider.

Plusieurs actions peuvent être proposées pour faire face à un burn-out et vous permettre de vous en sortir :

• suivre une thérapie individuelle, en couple ou familiale ;
• prendre des médicaments tels que des antidépresseurs ;
• réduire votre charge de travail et vos responsabilités ;
• renouer avec votre réseau de soutien (familles, amis, association, etc.).