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3 000 nouveaux animaux et végétaux sur la liste rouge des espèces menacées

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a mis à jour sa liste rouge des espèces menacées et le bilan est alarmant avec près de 3 000 animaux et végétaux qui la rejoignent.

L’UICN dresse tous les ans un inventaire mondial de la biodiversité et plus les années passent, plus la situation s’aggrave. En 2020, la liste rouge continue de s’allonger et 31 espèces sont déclarées éteintes. La France compte notamment parmi les 10 pays qui abritent le plus grand nombre d’espèces menacées.

Des espèces menacées toujours plus nombreuses

Le dernier état des lieux de la biodiversité est accablant : sur les 128 918 espèces étudiées, 35 765 sont classées menacées. Et le bilan s’alourdit à un rythme effréné. En France seulement, 1 606 espèces sont inscrites sur la liste de l’UICN.

L’activité humaine en cause

3 000 nouvelles espèces ont rejoint la liste rouge dont le dauphin de l’Orénoque, aussi appelé tucuxi, le chêne du Japon et la noix de Macadamia. Si plusieurs facteurs en sont à l’origine, le coupable est tout désigné pour Craig Hilton-Taylor, président de l’unité « liste rouge » de l’UICN : l’Homme. Il est le point commun à toutes les menaces qui planent sur les espèces. Selon lui, la pollution, le réchauffement climatique, le braconnage et des modes de production non durables interfèrent avec la nature et mettent en péril des milliers d’êtres vivants.

Aux Philippines, 17 espèces de poissons sont au bord de l’extinction, éradiquées par deux poissons prédateurs introduits quelques décennies auparavant. D’autres espèces de dauphins, en particulier ceux vivant en eau douce, pourraient bientôt connaître le même sort que les tucuxis, malencontreuses victimes des filets de pêche. En Afrique, les rhinocéros noirs, braconnés pour leurs cornes, continuent de disparaître et ne seraient plus que 5 000 à l’état sauvage. Et les exemples de ce type sont innombrables.

Depuis 1964, 980 espèces, dont 31 cette année, ont souffert de l’activité humaine et sont considérées comme éteintes. C’est le cas du tigre de Java, du phoque moine des Caraïbes ou encore du crapaud doré.

Quelques victoires

Au milieu de cette hécatombe, l’UICN recense quelques victoires avec 26 espèces dont la population, auparavant en danger, a augmenté. La grenouille d’Oaxaca passe du statut d’espèce quasi éteinte à quasi menacée. La progression la plus importante de ces dernières années est celle des bisons d’Europe, le plus gros mammifère du continent. Ils n’étaient plus que 1 800 en 2003, et grâce à l’intervention de spécialistes 6 200 individus sont dénombrés en 2019.

Des organisations non gouvernementales (WWF, Greenpeace, etc.), des particuliers et même les autorités se mobilisent partout dans le monde pour sauver ces espèces menacées. Si les actions aboutissent parfois à la sauvegarde de populations, elles ne sont pas assez nombreuses à l’heure actuelle pour inverser la tendance.