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Chèque alimentaire, aide carburant, énergie... Les mesures envisagées pour soulager votre budget

Ce jeudi 7 juillet 2022, le projet de loi sur le pouvoir d’achat est présenté en Conseil des ministres. On fait le point sur les mesures déjà connues.

Alors que l’inflation atteint des sommets, 5,8 % en juin, soit un record depuis près de 40 ans, l’exécutif va présenter ce jeudi 7 juillet 2022 une série de mesures pour aider les Français à faire face à cette hausse des prix.

Une augmentation du RSA, de la prime d’activité ou encore de la retraite de base

Dans son projet de loi sur le pouvoir d’achat présenté ce jeudi 7 juillet 2022 en Conseil des ministres, le gouvernement souhaite revaloriser les minima sociaux. Ainsi, le RSA, la prime d’activité et les allocations familiales seraient augmentés de 4 %, avec un effet rétroactif au 1er juillet 2022, c’est-à-dire sur les montants versés en août.

La hausse serait identique pour la pension de retraite de base, l’allocation aux adultes handicapés, l’allocation supplémentaire d’invalidité, l’allocation de solidarité spécifique, l’allocation veuvage, le contrat d’engagement jeunes, ou encore pour l’allocation perçue par les jeunes dans les centres Epide (Établissement pour l’insertion dans l’emploi). En revanche, pour les APL, la hausse devrait être de 3,5 %.

Notons que même si l’inflation en 2022 s’avère plus faible que ces augmentations, le gouvernement ne prévoit pas de diminuer ces prestations lors de leur revalorisation en 2023.

Un chèque alimentaire dès la rentrée de septembre

En septembre 2022, les personnes les plus modestes devraient recevoir un chèque alimentaire. En tout, 9 millions de Français se verraient automatiquement verser sur leur compte bancaire 100 € auxquels il faut ajouter 50 € par enfant à charge.

Rappelons que pour être éligible, il faut percevoir le RSA, l’allocation aux adultes handicapées, le minimum vieillesse ou les APL.

La remise carburant pourrait être maintenue jusqu’à la fin de l’année

La remise carburant de 18 centimes doit se terminer à la fin du mois de juillet 2022. Mais finalement, dans le cadre du projet de loi, l’aide pourrait être prolongée jusqu’à la fin de l’année. Toutefois, elle devrait progressivement baisser (16, 12, 10 centimes…), avant de totalement disparaître.

Et pour remplacer ce dispositif, l’exécutif pourrait mettre en place une indemnité carburants pour les salariés et les alternants qui utilisent leur voiture pour travailler. Cette nouvelle aide devrait être mise en place à compter du 1er octobre 2022 et serait soumise à condition de revenus. Ainsi, selon Le Parisien, les travailleurs touchant jusqu’à 1 600 € par mois devraient être concernés par cette nouvelle indemnisation. Notons également que pour percevoir cette aide, les bénéficiaires devront effectuer une demande sur le site de la Direction générale des Finances publiques.

Par ailleurs, le plafond de la prime de transport, qui permet sous certaines conditions aux entreprises de prendre en charge les frais de carburant, devrait passer de 200 à 400 €. Et si le projet de loi est voté, cette prime pourrait être cumulée avec la prise en charge à 50 % de l’abonnement aux transports en commun.

Le bouclier tarifaire prolongé et un bouclier loyer mis en place

Le bouclier tarifaire sur les prix réglementés du gaz et de l’électricité devrait être prolongé jusqu’à la fin de l’année. Autrement dit, les tarifs du gaz resteraient bloqués et les prix de l’électricité n’augmenteraient que de 4 %. En tout, cette mesure concernerait 16 millions de foyers.

Et dans le même temps, le projet de loi propose de plafonner la hausse des loyers à 3,5 %. Pour rappel, ce bouclier loyer devrait être mise en place dès la mi-juillet.

Quelles sont les autres mesures ?

Dans son projet de loi sur le pouvoir d’achat, le gouvernement envisage une diminution de 6 points des cotisations sociales pour les travailleurs indépendants. Ainsi, pour ceux qui gagnent l’équivalent d’un SMIC, le gain sur l’année serait de 550 €.

Concernant les salariés, la prime Macron qui est actuellement plafonnée à 2 000 € pourrait être triplée et ainsi passer à 6 000 € maximum. Seraient concernés : les salariés percevant jusqu’à 3 SMIC qui travaillent dans une entreprise qui a signé un accord d’intéressement, ou dans une entreprise de moins de 50 salariés. Et pour les agents publics, le point d’indice devrait être augmenté de 3,5 % à compter de juillet.

Le gouvernement souhaite également supprimer la redevance télé dès cette année. Pour rappel, en métropole, elle est de 138 € et en outre-mer de 88 €. Enfin dernière mesure connue : une augmentation des bourses étudiantes.

Le Parlement va devoir adopter ces mesures

Toutefois, ces mesures doivent être adoptées par le Parlement. Et comme le parti d’Emmanuel Macron n’a pas la majorité absolue à l’Assemblée nationale, leur adoption peut être incertaine. D’ailleurs, la Nupes a présenté ce mardi 5 juillet un contre-projet au texte gouvernemental.

Ainsi, l’alliance PS, Europe Ecologie Les Verts, la France Insoumise et le Parti communiste français ont dévoilé un texte qui va permettre aux députés de présenter plusieurs amendements lors des débats : une augmentation du SMIC à 1 500 € net, le blocage des prix sur les produits de première nécessité ou encore une hausse du point d’indice des fonctionnaires de 10 %.

De leur côté, les Républicains veulent revaloriser les salaires en réduisant les charges, baisser les taxes sur le carburant et supprimer la hausse de la CSG pour les retraités.