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Covid-19 : les contours du pass sanitaire européen se précisent

Alors que la France s’apprête à mettre en place un pass sanitaire pour accéder aux évènements accueillant plus de 1 000 personnes, les États membres de l’Union européenne planchent sur le certificat sanitaire européen qui devrait entrer en vigueur le 1er juillet.

Les États membres et le Parlement européen ont entamé d’importantes négociations concernant les modalités du certificat sanitaire européen. Et ce jeudi 20 mai, ils ont fini par trouver un accord. Ce pass à grande échelle a pour but de faciliter les voyages au sein de l’UE pendant l’été, malgré l’épidémie de Covid-19.

Un certificat sanitaire européen pour voyager cet été

Les voyages au sein de l’UE devraient pouvoir avoir lieu cet été, sous certaines conditions. Le Parlement et les Vingt-sept travaillent sur le sujet depuis que l’idée d’un « certificat vert » a été évoquée. En effet, les enjeux sont importants : protéger les populations du virus en empêchant sa propagation et préserver le secteur du tourisme, déjà fragilisé.

Mais les États se sont heurtés à la difficulté d’instaurer des mesures restrictives communes à l’ensemble de l’UE. Le certificat sanitaire sera-t-il obligatoire ? Quels prix pour les tests de dépistage en Europe ? Quelle forme prendra-t-il ? Toutes ces questions ont suscité de vifs débats, pour finalement parvenir à un compromis temporaire ce jeudi 20 mai. « Nous avons abouti sur ce nouvel instrument en un temps record pour sauvegarder la libre circulation pour tous les citoyens », a souligné Didier Reynders, commissaire européen.

Ce certificat sanitaire devrait être instauré dès le 1er juillet. En France, les citoyens se seront déjà familiarisés avec le pass sanitaire, qui pourra être intégré dans l’application TousAntiCovid, requis pour participer à de grands rassemblements.

Sous quelle forme se présentera le pass sanitaire européen ?

Ce pass sanitaire européen, à l’image de son cousin français, permettra d’attester que son détenteur a été vacciné contre la Covid-19, qu’il a effectué un test PCR ou antigénique se révélant négatif, ou qu’il est immunisé à la suite d’une infection. Pour ce faire, le certificat contiendra un QR Code et pourra se présenter au format papier ou sur smartphone. Les États seront donc tenus d’accepter les vaccins validés par l’Agence européenne des médicaments (Pfizer, Moderna, Johnson & Johnson, AstraZeneca), mais aussi ceux qui ne le sont pas et que certains pays utilisent (Spoutnik, Sinopharm, etc.).

La question du coût des tests a été longuement débattue. Les eurodéputés demandaient leur gratuité, comme c’est le cas en France. Mais certains États jugeaient cette mesure trop coûteuse pour leurs finances publiques. Sur ce point, l’UE s’est entendue pour proposer des tests PCR « abordables et accessibles ». En outre, la Commission européenne s’est engagée à mobiliser 100 millions d’euros pour l’achat de tests.

La quarantaine sera-t-elle maintenue ?

En ce qui concerne la quarantaine imposée à l’arrivée dans un pays, la décision reviendra à chaque État membre. Le compromis précise toutefois qu’ils doivent s’abstenir de mettre en place des mesures de restrictions, à moins qu’elles ne soient « nécessaires et proportionnées pour protéger la santé publique ».

Cet accord devra encore franchir plusieurs étapes, dont un sommet des dirigeants organisé à Bruxelles en début de semaine et le passage devant le Parlement européen pour approbation en juin, sans lesquelles le certificat sanitaire européen ne pourra voir le jour.