Les étudiants ont entamé leur inscription pour l’année universitaire 2022-2023 et sorti leur portefeuille pour régler toutes les dépenses de cette rentrée. En sachant que celle-ci pèse de plus en plus lourd sur le budget, avec une hausse de 7,38 % par rapport à l'année dernière, selon la Fédération des associations générales étudiantes (Fage). Outre l’augmentation des frais de complémentaire santé ou des fournitures scolaires, c’est la CVEC, cette contribution dont les étudiants doivent obligatoirement s’acquitter pour s’inscrire, qui grimpe de 3,3 %. Si des aides existent comme la bourse étudiante, la prime exceptionnelle de rentrée ou le repas à 1 €, la note n’en est pas moins salée.
Rentrée universitaire 2022 : la CVEC augmente de 3,3 %
L’inflation affecte le quotidien de tous et même celui des étudiants qui ont la mauvaise surprise de découvrir que le montant de la CVEC (Contribution de vie étudiante et de campus), collectée par le CROUS, est plus élevé qu’en 2021. Surtout qu’il faut ajouter à celle-ci les frais d’inscription pour l’année universitaire, qui s’élèvent à 170 € en licence et 243 € en master. Concrètement, la CVEC passe de 92 à 95 €, une hausse de seulement quelques euros, mais qui ne passe pas inaperçue lors de l’inscription.
Qui doit payer cette contribution et pourquoi ?
La CVEC est due par tout étudiant inscrit en formation initiale dans un établissement d'enseignement supérieur. Instaurée en 2018, elle permet de « favoriser l’accueil et l’accompagnement social, sanitaire, culturel et sportif des étudiants » (article L. 841-5 du Code de l’éducation). Les sommes collectées doivent donc améliorer la vie étudiante des jeunes inscrits, mais nombreux sont ceux qui se demandent où va l’argent.
De même du côté des syndicats étudiants qui dénoncent une utilisation floue de la contribution et déplorent son augmentation. « L’Alternative s’oppose fermement à cette hausse de la fiscalité étudiante, d’autant plus qu’elle ne sert qu’à suppléer au désengagement de l’État dans des services publics », rapportait le syndicat dans un communiqué de presse en mai dernier.
Quels sont les étudiants exonérés du paiement de la CVEC ?
La plupart des étudiants, y compris ceux inscrits en CPGE et les alternants en contrat d'apprentissage, doivent régler en ligne la CVEC avant l’inscription administrative à l’université. Pour ce faire, rendez-vous sur le portail : cvec.etudiant.gouv.fr. Le paiement de la contribution génère une attestation CVEC à présenter le jour de votre rendez-vous pour finaliser l’inscription.
Il faut savoir que certains étudiants ne sont pas concernés par cette contribution, notamment les personnes inscrites en BTS, DMA, dans les formations comptables, en contrat de professionnalisation et les étudiants en échanges internationaux. D’autres sont exonérés du paiement de la CVEC. Il s’agit des :
- étudiants boursiers ou bénéficiaires d’une allocation annuelle ;
- étudiants bénéficiaires de la protection subsidiaire ou protection temporaire ;
- étudiants réfugiés ;
- étudiants enregistrés en qualité de demandeurs d’asile.
L’exonération est en général automatique sur le site de paiement de la CVEC. Pour les étudiants boursiers, c’est le cas dès lors qu’ils ont reçu leur notification d'attribution conditionnelle de bourse. Ils devront toutefois se rendre sur le portail cvec.etudiant.gouv.fr et faire la démarche afin d’obtenir une attestation d'exonération de la CVEC, qui sera demandée au moment de l’inscription administrative.
Étudiant boursier : comment se faire rembourser la CVEC ?
Les étudiants qui ont fait leur demande de bourse en retard et n’ont donc pas encore reçu leur notification conditionnelle seront tenus de régler les 95 €, sans quoi l’inscription à l’université leur sera refusée. En revanche, ils pourront par la suite, dès réception de la notification, demander le remboursement de la CVEC. Elle se fera en ligne sur le site dédié à partir du 15 septembre 2022.
Après un cursus dans l'édition, je me suis tournée vers la rédaction par passion. Puis l'envie d'informer et de décrypter l'actualité est venue naturellement. Avec un clavier, toujours entre les mains, j'espère réussir à accompagner du mieux possible les citoyens dans la réalisation de leurs démarches administratives.