Compte tenu de l’évolution de l’inflation, la question du pouvoir d’achat des ménages revient sur la table. Afin de donner un coup de pouce aux plus modestes, Emmanuel Macron avait annoncé en décembre 2020 la création d’un chèque alimentaire. Inscrite dans la loi « Climat et Résilience », cette mesure ne sera pas mise en place avant l’année prochaine.
Qui pourra bénéficier du chèque alimentaire et pour quels achats ?
L’idée du chèque alimentaire est née durant le débat de la Convention pour le climat. Destiné aux ménages précaires, il doit leur permettre d’accéder à des produits de meilleure qualité, soit des produits bio et locaux. Pour le gouvernement, le succès du dispositif réside dans la création d’un chèque facile à utiliser et à instaurer.
Depuis plusieurs mois, les ministères de l’Économie et de l’Agriculture se penchent sur la question. Et pour l’heure, les modalités de ce coup de pouce ne semblent toujours pas arrêtées. Interrogé en avril, Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, avait fait part de sa volonté de privilégier les 18-25 ans. Ces derniers, particulièrement fragilisés par la crise sanitaire, représentent près d’un million de potentiels bénéficiaires.
Quel sera le montant du chèque alimentaire ? À qui s’adressera-t-il ? Comment l’obtenir ? Dans quels magasins l’utiliser ? Toutes ces questions resteront en suspens jusqu’en 2022, dans le meilleur des cas.
Pourquoi la création du chèque alimentaire est-elle repoussée en 2022 ?
La création du chèque alimentaire a pris du retard, car ses modalités font débat au sein du gouvernement. « C’est très compliqué à mettre en œuvre, je ne vous le cache pas. Une solution de ce type, il faut s’assurer qu’elle puisse fonctionner », a précisé le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, ce lundi 6 septembre.
Alors que le ministère de l’Agriculture penche en faveur d’une plateforme numérique dédiée aux jeunes de 18 à 25 ans, le ministère de l’Économie préférerait confier le dispositif aux CCAS (Centres communaux d’action sociale), qui seront chargés de délivrer les chèques alimentaires.
Le choix du type de produits éligibles et le mode de distribution auront des conséquences importantes sur le budget nécessaire au lancement du projet. Le chèque alimentaire pourrait coûter entre quelques centaines de millions et trois milliards d’euros, selon les décisions prises par le gouvernement.
Un premier rapport sur les modalités et délais d’instauration doit être remis d’ici la fin octobre. En revanche, le rapport définitif ne sera pas publié avant janvier 2022.