L’ADEME (Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie) vient de publier une étude sur l’impact de nos biens de consommation et de nos équipements électroménagers sur l’environnement pour aider chacun à se responsabiliser. Un point sur cette étude et sur les conseils de l’Agence de l’environnement.
© Crédit ADEME
Le poids d’un hippopotame en meubles et en électroménager
Depuis quelques années, le nombre d’équipements a très fortement augmenté dans nos foyers. Nous consommons toujours plus. Plus d’électroménager, d’ordinateurs, de téléphones, de tablettes, d’écrans en tout genre, plus de vêtements et de chaussures et plus d’équipements de loisirs ou sportifs.
Tout cela a un impact sur l’environnement. Selon l’ADEME, nous possédons en moyenne 2,5 tonnes d’équipements à la maison, l’équivalent du poids d’un hippopotame.
« Il a fallu mobiliser 45 tonnes de matières premières soit 18 hippopotames pour fabriquer ces équipements et le CO2 émis pendant tout le cycle de fabrication (poids carbone) est égal à 6 tonnes de CO2 soit 6 allers-retours Paris New York » explique l’ADEME sur son site internet.
« Les équipements de la maison peuvent représenter un enjeu aussi important que les autres postes en termes d’émissions (...) jusqu’à 25 % », ajoute l’Agence de l’environnement ».
Le suréquipement, un fléau écologique
Les Français interrogés pour un sondage Ipsos repris par l’ADEME déclarent posséder en moyenne 34 équipements électroniques, électriques, électroménagers, téléphones, lampes, télévisions, ordinateurs, four, lave-linge, outils… alors qu’en réalité c’est plutôt 99 par ménage.
Pour éviter de gaspiller inutilement des ressources pour la fabrication ou l’utilisation de ces équipements, l’ADEME conseille de ne pas se suréquiper, d’éviter de renouveler les objets avant qu’ils ne fonctionnent plus seulement parce qu’ils sont « passés de mode » et privilégier les réparations plutôt que le remplacement quand c’est possible, et éviter de surdimensionner les écrans ou les réfrigérateurs qui sont toujours plus grands.
Faire durer les produits, ne pas systématiquement tout acheter
Augmenter la durée de vie des produits. Avant de les jeter, tenter de les réparer, de les donner ou de les revendre. Acheter de préférence des produits robustes, de qualité, qui dureront dans le temps et sur lesquels on peut effectuer des réparations facilement.
Pierre Galio, chef du service consommation et prévention de l’Ademe, déplore aussi que « depuis 50 ans, on privatise tout, alors qu’on peut très bien arriver à des outillages partagés ». Et l’on peut très bien envisager d’autres solutions que de systématiquement tout acheter, comme le prêt, la location ou le partage de certains biens comme c’est le cas dans les habitats collectifs et participatifs, des collocations et des associations.
Le partage pourrait-il être un des remèdes à la surconsommation ?