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Réseaux sociaux : vont-ils être interdits aux enfants ?

Pour lutter contre les dangers d'internet et protéger les enfants, l'Assemblée nationale a adopté une loi visant à interdire les plus jeunes de réseaux sociaux.

Pour protéger les enfants des dangers du web, l’Assemblée nationale a récemment adopté une nouvelle proposition de loi concernant une potentielle interdiction de l’utilisation des réseaux sociaux avant l’heure. À l’ère du numérique, les jeunes sont effectivement de plus en plus nombreux à s’inscrire sur les plateformes déployées pour leur offrir contenu à volonté, discussions et commentaires pas toujours bienveillants. Découvrez comment l’État envisage de faire respecter la majorité numérique pour protéger la santé des mineurs.

La majorité numérique, qu’est-ce c’est ?

En France, dès l’âge de 8 ans et parfois plus tôt, les enfants rejoignent les plateformes de réseaux sociaux pour consulter, partager et créer du contenu. Pourtant, la majorité numérique fixée à 15 ans par le gouvernement devrait rendre impossible l’accès à certaines données aux mineurs. Inconscients des dangers d’Internet, et surtout du fait que leurs données personnelles sont d’ores et déjà évaluées par les publicitaires, les jeunes se ruent sur ces outils numériques qui appliquent leurs propres règles en termes d’âge minimal d’utilisation.

De par leur caractère international, les plateformes de contenu comme Tiktok peuvent actuellement se permettre de rendre accessible l’accès à leurs vidéos dès 13 ans. Peu sécurisée, l’inscription à ce réseau social peu en prime être réalisée par des enfants bien plus jeunes, à condition de mentionner dès l’arrivée une année de naissance erronée. C’est pour lutter contre ce type de manquements que l’Assemblée nationale a adopté une nouvelle loi qui devrait contraindre ce type de plateformes à protéger les mineurs.

Les réseaux sociaux sont-ils dangereux pour les enfants ?

Malgré une majorité numérique fixée à 15 ans en France, plus de la moitié des 10-14 ans des jeunes Français posséderaient un compte Tiktok. Pourtant, les effets néfastes de l’utilisation des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes sont scientifiquement prouvés. En effet, ces dernières années, de nombreux parents ont signalé une recrudescence d’addictions aux écrans et à ce type de plateforme chez leurs enfants. Aussi, le contenu posté par créateurs n’est pas toujours adapté aux jeunes qui scrollent sur leurs écrans et découvrent parfois des images peu recommandées à leur âge.

En prime, l’utilisation que font ces derniers des réseaux sociaux n’est pas toujours bienveillante. Le cyberharcèlement, toujours plus présent en ligne, est un véritable fléau qui touche de nombreuses victimes. Par le biais de messages instantanés, de commentaires ou de publications de clichés volés, les jeunes subissent une véritable torture à l’école comme à la maison et en arrivent parfois à commettre l’irréparable malgré leur jeune âge.

Quelles solutions envisage le gouvernement pour interdire les enfants de réseaux sociaux ?

Pour que les plus jeunes puissent vivre leur adolescence dans les meilleures conditions et éviter de tels drames, l’Assemblée nationale a décidé de contraindre les plateformes présentes en France à respecter la majorité numérique. En clair, ces dernières devront s’assurer que leurs utilisateurs sont bel et bien âgés d’au moins 15 ans pour les autoriser à consulter leur contenu.

Si techniquement, ce type de solution sera difficile à mettre en place, quelques pistes rendent faisable la mise en place d’une vérification plus poussée de l’identité des utilisateurs. Le transfert d’un document d’identité ou d’une attestation sur l’honneur sur les réseaux sociaux pourrait permettre aux plus jeunes d’être bloqués dans leurs tentatives d’accès alors qu’ils sont mineurs malgré un ralentissement possible de la procédure d’inscription. Si toutes les pistes sont envisagées, la protection des données personnelles des utilisateurs reste privilégiée par le gouvernement.

Quels sont les réseaux sociaux concernés ?

Si Tiktok est la plateforme numérique préférée des 10-14 ans, d’autres réseaux sociaux ne seront pas épargnés par la règle. Le géant Snapchat, aussi prisé des jeunes, mais également Twitter, Facebook et Instagram devront aussi respecter la règle de la majorité numérique s’ils ne veulent pas risquer de sanctions.

Des dérogations seront-elles possibles ?

Malgré le fait qu’une utilisation fréquente des réseaux sociaux ne soit pas recommandée pour les enfants de moins de 15 ans, les parents resteront libres de les autoriser ou non à s’inscrire sur les plateformes numériques. Pour laisser un mineur accéder au contenu de ces réseaux, au moins l’un des deux responsables légaux du mineur concerné devra transmettre une autorisation aux différents géants de la communication qui se cachent derrière les logos colorés qui ornent les smartphones des plus jeunes.

Quelles sanctions risqueront les plateformes qui ne respectent pas les règles ?

Pour protéger au maximum les jeunes des risques des réseaux sociaux, les plateformes numériques devront jouer le jeu. Conscient que ces dernières ont beaucoup à perdre, l’État envisage d’ores et déjà les sanctions encourues en cas de non-respect des règles précédemment évoquées. Qu’elles agissent depuis la France ou l’étranger, ces dernières devront verser 1 % de leur chiffre d’affaires si elles ne déploient pas de moyens de vérifications supplémentaires pour limiter l’accès à leur contenu aux plus jeunes.

Comment les autres pays gèrent-ils l’utilisation des réseaux sociaux pour les enfants ?

La France n’est pas le premier pays de l’Union européenne à évoquer la majorité numérique. En Italie, en Espagne et en Autriche, les jeunes sont considérés comme conscients des risques d’Internet dès l’âge de 14 ans, tandis que les autres états ont fixé cet âge légal à 16 ans. Malgré une recrudescence d’accidents liés à l’utilisation des réseaux sociaux, peu de contrôles évitent aux enfants de s’inscrire trop tôt sur les plateformes. C’est pourquoi la France compte bien durcir la règle et protéger ses mineurs.

 

Deborah

Férue de littérature et curieuse des évènements qui ont lieu autour de moi, j’ai à cœur de renseigner mes lecteurs, aussi bien au sujet de leurs droits qu’à propos des nouveautés qui font l’actualité. Chaque jour, je tiens à mettre à profit mon expérience rédactionnelle pour vous aider à accomplir vos démarches administratives à l’aide d’informations claires et de contenus utiles.