Le Service national universel (SNU) va-t-il devenir obligatoire ? Alors que le dispositif, lancé en 2019, peine à faire le plein de volontaires, c’est l’une des options envisagées par le gouvernement, selon une note interne du ministère de l’Éducation nationale dévoilée par Politis.
Le Service national universel, c’est quoi ?
Le Service national universel est destiné aux adolescents de 15 à 17 ans. Ce dispositif, dont les objectifs sont notamment de renforcer la cohésion nationale et faire vivre les valeurs de la République, comprend 3 phases. Durant la première, les jeunes participent pendant 2 semaines à un séjour de cohésion. « Chaque journée a un programme défini », précise le site snu.gouv.fr : sports, visites, activités culturelles ou encore rites républicains. Ce séjour se conclut par une cérémonie de clôture.
Puis, dans l’année qui suit ce séjour, les volontaires doivent s’engager à effectuer 84 heures minimum ou au moins 12 jours de mission d’intérêt général dans des associations, des institutions, des organismes publics, etc. Cette mission doit se dérouler en dehors du temps scolaire (les mercredis, les week-ends, pendant les vacances scolaires ou en soirée).
Enfin la troisième phase est facultative : il s’agit de poursuivre son engagement en temps que volontaire ou s’engager dans un service civique. Cette dernière étape peut être effectuée jusqu’à ces 25 ans.
Combien de volontaires ont participé au SNU ?
Selon les chiffres du ministère de l’Éducation nationale, après une expérimentation en 2019 auprès de 2 000 volontaires, puis une édition 2020 annulée en raison de la crise sanitaire, quelque 15 000 jeunes ont participé à l’édition 2021. Puis en 2022, ils étaient 32 000, soit moins que l’objectif fixé par le gouvernement (50 000 volontaires).
Vers une obligation dès janvier 2024 dans 6 départements ?
Alors face à ce manque d’intérêt des jeunes, le gouvernement envisage sérieusement de rendre obligatoire le Service national universel. Selon le SNES (Syndicat national des enseignements de second degré), les élèves de seconde de 6 départements pourraient être concernés à partir de janvier 2024 : Cher, Dordogne, Finistère, Hautes-Alpes, Var et Vosges. Puis en janvier 2025, l’obligation du SNU concernerait 20 départements, avant une généralisation à tous les élèves de seconde en 2026, soit 800 000 jeunes.
Cependant, c’est l’une des options qui est sur la table. Mais si elle est retenue, le Service national universel pourrait alors se faire « sur le temps scolaire », a précisé à Politis Sarah El Haïry, la secrétaire d’État chargée du SNU. L’autre solution envisagée serait d’instaurer des mesures incitatives.
Désormais, c’est à Emmanuel Macron de trancher. Attention toutefois, si le chef de l’État opte pour un SNU obligatoire, il faudra modifier la loi et donc faire valider le texte par le Parlement.
D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.