La chaîne France Ô, consacrée à la France d’outre-mer sur le canal 19, s’est retirée de nos écrans. L’annonce est rendue officielle au sein d’un communiqué de presse datant du 4 août 2020. Une offre caractérisée par la diversité culturelle disparaît avec elle. Que deviennent alors les programmes ultramarins ?
La chaîne France Ô : un arrêt après 15 ans d’existence
France Ô succède en 2005 à une autre chaîne appelée RFO Sat, rejoignant ainsi le groupe France Télévisions. La nouvelle ligne éditoriale met l’accent sur la dimension culturelle des programmes ultramarins proposés. Cependant, l’intention de supprimer la chaîne est divulguée dès 2018 à l’occasion d’une réforme de l’audiovisuelle. Les faibles audiences estimées à 0,3 % sont pointées du doigt.
Le communiqué de presse publié par le ministère de la Culture mentionne l’arrêt des programmes le 23 août à minuit. Cette date, marquant la journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition, a subi un mauvais accueil de la part des téléspectateurs. Dès le 1er septembre, le canal de France Ô laisse définitivement place à de nouvelles diffusions annoncées par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA). Franceinfo est ainsi accessible en haute définition en métropole et les services de télévision Outre-mer La 1ère en outre-mer.
France Télévisions s’engage pour améliorer la visibilité des Outre-mer
Le 11 juillet 2018, un Pacte pour la visibilité des Outre-mer est signé entre France Télévisions et le gouvernement. Son objectif est d’accroître le nombre de programmes ultramarins retransmis sur les autres chaînes du groupe. Ce dernier s’engage à obtenir « un triplement du nombre de programmes ultramarins en première partie de soirée, une progression de près de 50% du nombre de sujets liés à l’outre-mer dans les grandes éditions nationales d’information et trois nouveaux rendez-vous réguliers sur France 3 ».
Le 3 juin 2020, une alternative est également mise en place avec le lancement d’un portail internet des Outre-mer.
France 4 en sursis
La chaîne France 4, principalement dédiée à la jeunesse et l’éducation, est menacée elle aussi d’une interruption. Sauvée par le ministère de la Culture, ce dernier estime que l’arrêt est hâtif, notamment en cette période de crise sanitaire. En effet, les contenus pédagogiques présentés dans le cadre de l’opération « Nation apprenante » ont montré leur utilité durant le confinement. Un sursis d’un an lui est donc accordé.