Les punaises de lit sont de petits insectes visibles à l’œil nu, qui aiment s’installer chez les particuliers. Elles peuvent alors transformer leur quotidien en cauchemar, piquant le propriétaire des lieux la nuit. Celui-ci se réveille alors avec d’importantes démangeaisons et des marques rouges sur la peau. Ces nuisibles buveurs de sang prolifèrent rapidement et il est particulièrement difficile de s’en débarrasser. Pour aider les Français confrontés à ce fléau, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) délivre plusieurs recommandations.
Comment savoir si vous avez des punaises de lit chez vous ?
« 11 % des foyers français ont été infestés par des punaises de lit entre 2017 et 2022 », révèle une enquête commandée par l’Anses. En outre, l’Agence confirme qu’il n’y a aucun lien entre le milieu social et la présence de ces insectes. Ils peuvent donc se retrouver dans n’importe quelle maison et proliférer à grande vitesse. Mais alors, comment les repérer ?
Les punaises de lit ont la taille d’un pépin de pomme. Elles sont donc difficilement repérables, d’autant qu’elles sortent la nuit pour piquer et se cachent la journée. Leurs abris favoris sont les matelas, sommiers, les fentes du parquet, derrière les plinthes ou encore sous les meubles. Il faut savoir que ces insectes ne volent pas et ne sautent pas non plus.
En revanche, elles laissent derrière elles des traces, entre autres leurs déjections. Les particuliers retrouvent alors de petits points noirs sur leurs draps, en plus des nombreuses piqûres sur leur peau. Car s’il vous arrive de vous réveiller avec une multitude de boutons, semblables à des piqûres de moustiques, qui provoquent d’intenses démangeaisons, alors vous êtes peut-être victime d’une invasion de punaises de lit.
Comment éviter leur installation ?
Quelques gestes peuvent être mis en place pour éviter l’installation des punaises de lit à votre domicile. Évitez notamment d’encombrer les pièces pour réduire le nombre de cachettes.
Les punaises de lit sont transportées dans les vêtements et les bagages. N’oubliez donc pas de laver à plus de 60°C tout nouvel achat. De même, il est fréquent de ramener ces insectes après un voyage ou une nuit à l’hôtel. Pour l’éviter, des précautions sont à prendre :
- faire le tour de la chambre d’hôtel en vérifiant le lit, les murs et les meubles ;
- examiner vêtements et bagages au retour du voyage ;
- laver les vêtements à 60°C ;
- nettoyer les valises. Si vous utilisez un aspirateur, pensez à jeter le sac immédiatement.
Comment éradiquer les punaises de lit ? Les conseils de l’Anses
Éradiquer les punaises de lit est loin d’être une tâche aisée. C’est aussi une opération qui peut s’avérer coûteuse. Selon l’Anses, le prix pour s’en débarrasser s’élève à 866 € en moyenne par foyer. Au total sur une année (entre 2017 et 2022), 230 millions d’euros ont été dépensés par les particuliers pour lutter contre ces insectes. Tous les Français ne disposant pas d’un tel budget, l’Agence nationale de sécurité sanitaire demande au gouvernement d’instaurer un accompagnement et une prise en charge financière pour les ménages à faibles ressources.
Afin de minimiser le coût, vous pouvez tenter d’éradiquer les punaises de lit sans l’aide d’un professionnel. Pour ce faire, l’Anses conseille de privilégier les méthodes non chimiques, soit le traitement par la chaleur sèche ou la congélation. Cela consiste à :
- laver le linge de lit et les vêtements à plus de 60°C, avant de les placer dans un sac hermétique (et ce jusqu’à la fin de l’infestation) ;
- ou congeler le linge et les petits objets à -20°C, 72h minimum ;
- passer l’aspirateur partout en jetant bien le sac après l’opération ;
- nettoyer les surfaces et recoins du domicile ;
- éventuellement, jeter le matelas ou les meubles contaminés.
Si l’invasion persiste, vous devrez alors faire appel à un professionnel. En dernier recours, l’entreprise spécialisée pourra utiliser des produits chimiques. Attention, car ces derniers, employés à mauvais escient, peuvent provoquer des intoxications et augmenter la résistance des insectes.
Après un cursus dans l'édition, je me suis tournée vers la rédaction par passion. Puis l'envie d'informer et de décrypter l'actualité est venue naturellement. Avec un clavier, toujours entre les mains, j'espère réussir à accompagner du mieux possible les citoyens dans la réalisation de leurs démarches administratives.