Les hôpitaux sont sous tension depuis le début de la crise sanitaire et tous les professionnels de santé redoublent d’efforts quotidiennement. Face à l’afflux des patients, des étudiants en soins infirmiers sont réquisitionnés pour prêter main-forte aux équipes. Le gouvernement a donc décidé de récompenser leur courage et leur engagement par l’attribution d’une indemnité exceptionnelle.
Des étudiants en soins infirmiers mobilisés en renfort
Les étudiants en soins infirmiers de 2e et 3e années ont été et sont encore mobilisés pendant leur stage afin d’aider les établissements de santé et médico-sociaux débordés par les malades du coronavirus. Ils interviennent en renfort sur des missions d’aide-soignant et soulagent les services d’une importante charge de travail. Comme preuve de reconnaissance, le ministère des Solidarités et de la Santé a mis en place une indemnisation exceptionnelle, dont les modalités ont fait l’objet d’un arrêté publié au Journal officiel le 10 novembre 2020.
Le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) est à l’origine de ce dispositif, validé plus tard par le gouvernement. Cette indemnité exceptionnelle vient s’ajouter et donc compléter celle déjà perçue dans le cadre du stage. Pour les étudiants en soins infirmiers, elle représente un coup de pouce supplémentaire et valorise leur dévouement.
Quel est le montant de l’indemnité ?
Son montant hebdomadaire s’élève à 98,50 euros en 2e année et 86,50 euros en 3e année. Elle permet de faire grimper le montant total des indemnités de stage à 136,50 euros par semaine de mobilisation. Cette majoration exceptionnelle est versée au plus tard un mois après la fin du stage par l’ARS de l’établissement dans lequel l’étudiant est en stage.
Selon l’arrêté, l’indemnité exceptionnelle sera accordée jusqu’à la fin de la crise sanitaire et, pour la mettre en place, l’État a investi près de 20 millions d’euros.
Outre l’indemnité exceptionnelle, une revalorisation des indemnités de stage à hauteur de 20 % est prévue dès le 1er janvier 2021. Elle concernera les étudiants en soins infirmiers, en masso-kinésithérapie, manipulateurs en électroradiologie médicale et ergothérapie. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a pris cet engagement lors du Ségur de la santé pour répondre au mécontentement général.