Franchir le pas de la voiture électrique, ce n’est pas seulement acquérir un nouveau véhicule : votre routine d’entretien sera aussi modifiée. Si vous envisagez d’acheter une voiture électrique, ou si celle-ci vient de prendre place dans votre garage, vous vous posez certainement la question du contrôle technique. Qu’est-ce qui change par rapport à une voiture thermique ?
Cadre législatif, points de contrôle supplémentaires, prix… Nous vous présentons un tour d’horizon des particularités du contrôle technique pour les propriétaires d’une voiture électrique.
Une législation valable pour tous les véhicules
Chaque type de voiture est doté de spécificités propres. Les véhicules électriques et hybrides sont connus pour les émissions réduites, voire nulles, de CO2 liées à leur circulation. Le bilan est toutefois mitigé si l’on inclut l’étape de fabrication (requérant des métaux rares) dans l’empreinte écologique de ces véhicules.
Thermique ou électrique : quelles caractéristiques ?
Le fonctionnement des voitures électriques diffère complètement de celui des voitures thermiques. Et pour cause : elles ne sont pas équipées du même moteur. Cette différence fondamentale détermine quels points de vigilance s’avèrent pertinents lors du contrôle technique.
- La voiture thermique est le modèle « classique » qui reste majoritairement utilisé en France. Son moteur à combustion et explosion fonctionne à l’essence ou au diesel.
- La voiture électrique ne consomme pas de carburant, car elle fonctionne à l’aide d’une batterie au lithium. Le champ magnétique généré permet d’entraîner les roues, et la batterie doit être rechargée régulièrement. Électrique rime souvent avec automatique : ces véhicules ne comportent habituellement ni boîte de vitesse, ni embrayage.
- La voiture hybride est équipée d’un moteur thermique et d’un moteur électrique. Ainsi, l’injection d’essence permet de gagner en puissance, tandis que le moteur électrique permet d’économiser du carburant et de limiter les émissions de CO2. Elle doit être rechargée régulièrement (en électricité et en essence). Il existe plusieurs types de voitures hybrides : les microhybrides, les hybrides légers, les hybrides parallèles et les hybrides séries.
Le saviez-vous ? Le fonctionnement de la voiture électrique est silencieux. Dans l’habitacle comme à l’extérieur, la pollution sonore est donc évitée. Cette particularité s’avère toutefois dangereuse pour les piétons et les cyclistes : pour éviter les accidents, les véhicules sont donc équipés de sons artificiels.
La voiture électrique ne déroge pas à la législation
Comme pour tout véhicule particulier dont le poids n’excède pas 3,5 tonnes, les voitures électriques et hybrides sont soumises au contrôle technique obligatoire. Le premier contrôle technique du véhicule doit être réalisé à partir de 6 mois avant le 4ème anniversaire de la mise en circulation initiale. Par la suite, le contrôle technique doit être effectué tous les 2 ans, comme le préconise l’arrêté du 18 juin 1991.
Pour les voitures électriques et hybrides, cette procédure est entrée en vigueur le 10 janvier 2014. Elle a été instaurée suite à l’arrêté du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie du 15 janvier 2013.
Contrôle technique : quelles différences avec une voiture thermique ?
En raison de la nature de sa conception, la voiture électrique requiert un contrôle technique adapté. La majorité des 124 points de contrôle habituels sont maintenus : il s’agit des éléments récurrents à tous les types de voitures, tels que les pneus, la carrosserie, la direction, le système de freinage, la visibilité, etc.
11 nouveaux points de contrôle
Bien entendu, il n’est plus nécessaire de vérifier les éléments propres aux moteurs thermiques : combustion, huile, etc. En revanche, 11 points de contrôle supplémentaires veillent au bon fonctionnement du moteur électrique :
- le dispositif antidémarrage, activé lors de la charge ;
- le câble de charge ;
- la protection de la prise de chargement (trappe) ;
- la prise de chargement ;
- les câblages et les connecteurs haute tension ;
- la batterie ;
- le coffre à batterie ;
- les orifices d’aération du coffre à batterie ;
- les tresses de masse (climatisation, chauffage, chargeur, etc.) et leurs fixations ;
- la continuité de masse ;
- les divers équipements électroniques et électriques du circuit haute tension.
En cas de défaillance, 8 de ces points de contrôle mèneront votre véhicule électrique en contre-visite. Ce deuxième contrôle doit être réalisé dans un délai de 2 mois. Les gaines de câbles abîmées et les détériorations dues à l’oxydation constituent des points de vigilance notoires.
Les prix pratiqués par les centres agréés
Seuls certains centres sont habilités à effectuer le contrôle technique des voitures électriques ou hybrides. En effet, des compétences et des équipements spécifiques sont nécessaires pour mener à bien cette opération. Les centres professionnels proposant ce service doivent par exemple avoir suivi une formation spécialisée. Le site UTAC-OTC (Organisme technique central) recense les centres agréés dans toute la France.
Les spécificités de ces véhicules entraînent une hausse du prix du contrôle technique. Si cette opération s’accompagne généralement d’une facture de 70 à 80 € pour les véhicules « classiques », il vous faudra débourser entre 100 et 150 € pour faire réviser votre voiture électrique.
Notre ambition : partager notre expertise avec le plus grand nombre afin que l’administration française ne soit plus un casse-tête.