Nos conseillers répondent
à vos questions
Ouvert aujourd'hui
Service privé fourni par DemarchesAdministratives.fr

Bac 2022 : vers davantage de contrôle continu ?

Le ministre de l’Éducation nationale a proposé de nouveaux aménagements pour le baccalauréat. Il souhaite renforcer le contrôle continu et supprimer les évaluations communes dès la rentrée 2021.

Après deux sessions perturbées par la crise sanitaire, le bac nouvelle formule pourrait connaître d’autres changements en 2022. Ce lundi 28 juin, Jean-Michel Blanquer a présenté aux organisations syndicales quelques ajustements à sa réforme. Explications.

Bac 2022 : quels changements en ce qui concerne le contrôle continu ?

Le ministère de l’Éducation nationale ne touchera pas à l’équilibre entre les épreuves terminales qui représentent 60 % de la note finale du bac et le contrôle continu qui compte pour 40 %. Les ajustements proposés s’appliqueront sur le contrôle continu et plus précisément sur les évaluations communes (anciennement appelées E3C) qui ont lieu en première et en terminale. Sur les 40 % du contrôle continu, les évaluations communes représentent 30 %, en sachant que les 10 % restants proviennent des notes des bulletins scolaires. Mises en place en 2018, elles n’ont pu avoir lieu qu’une seule fois en raison de la crise sanitaire. Afin d’instaurer un contrôle continu « plus souple », Jean-Michel Blanquer a donc proposé de supprimer les évaluations communes dès la rentrée 2021.

L’objectif est de ne faire qu’« un seul paquet de contrôle continu qui porterait sur les disciplines du tronc commun ». En conséquence, ce sont les moyennes des élèves dans toutes les disciplines qui seront prises en compte. Les matières qui ne font pas l’objet d’épreuves terminales, soit les langues vivantes, l’histoire-géographie, l’éducation physique et sportive, l’enseignement scientifique pour la voie générale et les mathématiques pour la voie technologique, se verront attribuer chacune un coefficient 6 sur les deux années de première et terminale. À cela s’ajoutera l'enseignement de spécialité qui se termine en première (coefficient 8), ainsi que l'enseignement moral et civique (coefficient 2).

Pas de changement du côté des épreuves terminales qui englobent 60 % de la note du bac. Les épreuves anticipées de français en première, les épreuves de spécialité, la philosophie et le Grand oral en terminale seront maintenus.

« L’esprit du nouveau baccalauréat serait ainsi renforcé, ce qui inciterait chaque élève à s’impliquer toute l’année dans ses apprentissages et préserverait la dimension nationale et symbolique de l’examen », stipule le communiqué du ministère. Un Conseil supérieur de l’éducation (CSE) aura lieu le 8 juillet pour débattre de ces nouveaux aménagements.

Une hausse des inégalités redoutée

La crise sanitaire a chamboulé le déroulement du baccalauréat et le contrôle continu s’est largement imposé. Selon la secrétaire générale adjointe du Snes-FSU, Sophie Vénétitay, « ces deux dernières années de Covid et de contrôle continu ont démontré clairement que ce type d'évaluation accroît les inégalités entre élèves et entre établissements ». Par conséquent, les syndicats redoutent la généralisation d’un bac local, dont la valeur fluctue en fonction des établissements.