« Vous avez raison, on va le faire. » En décembre 2020, Emmanuel Macron approuvait la proposition des membres de la convention citoyenne pour le climat de concevoir un chèque alimentaire pour les familles les plus modestes. Pourtant, quatre mois plus tard, l’exécutif n’a toujours pas présenté les contours de ce dispositif d’aide.
Chèque alimentaire : un million de personnes d’abord concernées ?
Interrogé sur le chèque alimentaire, mercredi 21 avril 2021, Julien Denormandie a affirmé que plusieurs propositions étaient toujours à l’étude. Toutefois, le ministre de l’Agriculture a dit sa volonté de donner dans un premier temps la priorité aux jeunes âgés de 18 à 25 ans. C’est-à-dire qu’un million de personnes seraient d’abord concernées.
Pour rappel, la France compte environ 8 millions de Français qui rencontrent des difficultés à acheter des produits frais et locaux. Et ce chèque alimentaire leur permettrait de participer au financement de produits alimentaires de bonne qualité tout en assurant la rémunération des agriculteurs.
Aussi, selon le ministre de l’Agriculture, le montant du chèque alimentaire pourrait s’élever à 50 euros par mois.
Modalités pratiques : le gouvernement n’a pas encore tranché
Cependant, les modalités pratiques concernant le type de commerce où dépenser le chèque alimentaire ne sont toujours pas tranchées. L’utiliser dans un magasin de produits bio, « c’est assez simple à organiser », mais payer avec un chèque alimentaire sur un marché ou dans un supermarché, « c’est déjà plus compliqué », a estimé Julien Denormandie sur BFMTV.
Parmi les idées sur la table, une plateforme permettant d’avoir accès à des paniers de fruits, de la viande de qualité ou encore à des produits de saison pourrait être créée. De son côté, le ministère de l’Économie souhaiterait que les CCAS (Centres communaux d’action sociale) assurent la distribution des chèques alimentaires.
Ce dispositif pourrait être opérationnel à partir de septembre 2021. Son coût n’a toujours pas été arrêté et varie de 200 millions d’euros à 4 milliards d’euros.