C’est un changement qui va impacter les futurs malades de la Covid-19. À partir du 31 mai 2021, ils ne pourront plus savoir quel est le variant qui les a contaminés.
Le variant britannique est largement prédominant
Pour rappel, depuis le 7 février 2021, tout test positif doit donner lieu, dans un deuxième temps, à un criblage. Concrètement, dans un délai de 36 heures à la suite du dépistage, le laboratoire doit être en mesure de dire si le patient est porteur d’un des variants de la Covid-19.
Ainsi, selon la plateforme Si-DEP qui enregistre l’ensemble des résultats des tests positifs à la Covid-19, le variant britannique est largement prédominant, et cela depuis plusieurs semaines. En date du 14 mai 2021, il représentait 78 % des contaminations à un variant. Dans le même temps, seuls 5,8 % des analyses indiquaient que la personne était contaminée par le variant brésilien ou sud-africain qui ne peuvent pas toujours être différenciés.
Alors comme l’explique dans Le Parisien François Blanchecotte, le président du Syndicat national des biologistes, cela « n’a plus d’intérêt » de dire au patient quel variant l’a infecté.
Covid-19 : les mutations seront désormais recherchées
Toutefois, cela ne signifie pas que l’épidémie de Covid-19 ne sera plus suivie quotidiennement. Car les chercheurs vont désormais devoir se focaliser sur l’étude des mutations du coronavirus. En tout, trois mutants vont faire l’objet d’une surveillance attentive : L452 R, E484 K et E484 Q.
Ces mutations que l’on trouve dans plusieurs variants sont soupçonnées d’être très contagieuses et probablement plus résistantes à la vaccination. Autrement dit, cette recherche a pour objectif d’alerter les autorités françaises de l’arrivée d’une nouvelle vague et d’éviter toute reprise incontrôlable de l’épidémie.
Les laboratoires vont devoir s’adapter rapidement afin de rechercher ces mutants. Ils devraient être mentionnés sur les résultats des tests PCR d'ici une dizaine de jours.