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Grève RATP : le trafic sera-t-il fortement perturbé ce vendredi 25 mars ?

Un mouvement de grève est prévu ce vendredi dans les transports franciliens. Quelles sont les prévisions du trafic ? Quelles sont les revendications des syndicats ? On fait le point.

Nouvelle journée de grève à la RATP ce vendredi 25 mars 2022. Après celle de mi-février où le trafic avait été largement perturbé, est-ce une nouvelle journée de galère qui s’annonce pour les voyageurs ?

Grève RATP : le trafic sera-t-il perturbé ?

Pas forcément, car le mouvement de grève pour le réseau souterrain sera moins suivi que celui du 18 février. Ainsi, la RATP prévoit un trafic presque normal pour les métros et les RER. Notons que de légères perturbations sont prévues pour les lignes de métro 2, 7, 8, 9 et 13.

En revanche, cette journée de mobilisation va fortement impacter le réseau de bus où 30 % des lignes ne circuleront pas. Et pour les lignes ouvertes, en moyenne 1 bus sur 2 est prévu.

Enfin, pour le réseau tramway, le T8 ne roulera pas et pour les autres lignes, il y aura seulement 1 train sur 2 ou sur 3 qui fonctionnera.

Les syndicats réclament une hausse de salaire

Mais d’ailleurs, pourquoi cette nouvelle journée de mobilisation ? Dans un communiqué commun publié le 18 mars, la CFDT, la CGT, FO, Solidaires RATP, SAT et l’UNSA disent appeler à la grève « pour protester contre l’attaque sur (les) conditions de travail et la dénonciation des accords d’entreprise. »

Pour être concret, les syndicats jugent que les hausses de salaire de 0,4 % proposées lors des négociations annuelles obligatoires (NAO) sont insuffisantes. Notons que la RATP parle quant à elle d’une augmentation moyenne de 2,7 % qui est répartie entre des mesures d’avancement individuelles et des mesures catégorielles. De plus, les organisations syndicales réclament aussi le dégel du point d’indice (gelé depuis 10 ans), comme pour les fonctionnaires.

Les conséquences de l’ouverture à la concurrence également au centre des revendications

À cela s’ajoute une autre revendication : les syndicats s’inquiètent des conséquences de l’ouverture à la concurrence à partir de 2025, date de la fin du monopole de la RATP sur le réseau de bus. Ainsi, au 1er janvier 2025, les machinistes travailleront soit pour la RATP Cap Ile-de-France soit chez un concurrent. Mais quelle que soit l’entreprise, elle devra se conformer à un CST (cadre social territorialisé).

Et les organisations syndicales sont en train de négocier avec la direction de la RATP sur ces nouvelles conditions de travail qui entreront en vigueur en juillet prochain. « Tout l’enjeu des négociations, qui doivent se terminer courant avril, est de rapprocher nos règles maison de ce CST », explique au Monde, Jean Agulhon, le DRH de la RATP.

Selon les syndicats, la direction de la RATP souhaite supprimer 6 jours de repos par an et augmenter le nombre d’heures de travail annuel de 190 heures, le tout compensé par une revalorisation brute mensuelle de 70 euros. C’est « un projet de casse des conditions de travail des machinistes », estime FO. « Notre dernière proposition est bien plus élevée », assure auprès du Monde, Jean Agulhon.