Dans toute la France, les paysagistes sont activement recherchés par les entreprises. En Île-de-France, essentiellement, les travaux du Grand Paris offrent de belles opportunités. Les entreprises concernées sont plus de la moitié à avoir annoncé un besoin de main-d’œuvre sur les 6 prochains mois. Explications.
Les professionnels qualifiés recherchés
La multiplication des espaces verts dans toutes les villes françaises, et principalement sur Paris et en en Île-de-France, encourage le travail des paysagistes. Ainsi, les professionnels qualifiés sont très recherchés, tant pour répondre aux appels d’offres, que pour rejoindre des entreprises déjà sous contrat.
Depuis mars dernier, une entreprise de paysage sur 4 a mené une campagne de recrutement, mais en vain. Le personnel qualifié est une denrée rare. Les métiers sont pourtant très diversifiés et les débouchés prometteurs. Certaines compétences sont totalement désertées par les candidats. Pourtant, 5 600 paysagistes et chefs d’équipe sont actuellement recherchés pour le seul projet du Grand Paris.
Des métiers pourtant prometteurs
Les métiers de l’univers paysagiste tendent à être extrêmement porteurs. En effet, avec la végétalisation des villes, les jardiniers, élagueurs et paysagistes sont incontournables. Les mairies, tout comme les entreprises recherchent donc des professionnels capables de créer et entretenir ces futurs havres de paix. Le projet du Grand Paris prévoit d’ailleurs une augmentation du chiffre d’affaires des entreprises de paysagisme de 12 % en moyenne.
Le manque de main-d’œuvre occasionne des pratiques farouches sur le terrain, allant jusqu’à débaucher directement les salariés sur les chantiers ! « Avec un jardin ou sur un chanter, on ne peut pas tricher. On voit tout de suite quand le travail est bien fait » précise Didier Drouin, paysagiste et professeur au lycée polyvalent des métiers de l’horticulture et du paysage de Montreuil (Seine–Saint-Denis).
Pourquoi les candidats se font si rares ?
Les conditions de travail sont la principale raison pour laquelle ces filières n’attirent pas les foules. En effet, l’hiver, il faut accepter et surtout savoir travailler dans le froid ou sous la pluie. En été, il faut également travailler sous un soleil de plomb. D’autre part, il faut être solide physiquement, car un paysagiste est amené à porter du poids (les sacs d’engrais de 20 kg, le matériel, etc.).
Le métier a malgré tout tendance à évoluer et à s’automatiser, notamment avec l’arrivée de robots ou machines pour porter le matériel lourd. D’autre part, étant donné que les produits phytopharmaceutiques sont voués à être totalement interdits, qui de mieux placé qu’un professionnel est capable d’entretenir les espaces verts sans pesticides ?!
Quels cursus suivre pour devenir paysagiste ?
Vous pensiez qu’il suffisait d’un CAP (Certificat d’aptitude professionnelle) ? Certes, ce diplôme permet de démarrer dans le métier, mais il existe également un BAC Professionnel Aménagements paysagers pour ceux désirant aller plus loin et se mettre à leur compte par exemple. Enfin, pour les plus motivés, il est également possible de côtoyer les bancs de la fac, afin d’obtenir un DESU (Diplôme d’études supérieures d’université - Bac + 5) et ainsi pouvoir s’occuper de parcs régionaux ou de parcs dans des jardins prisés comme ceux de Versailles, etc.
À l’heure actuelle, le monde du paysagisme compte 82 % salariés en CDI (Contrat à durée indéterminée), dont 91 % sont embauchés en temps complet. Changer de structure est aussi relativement facile pour évoluer ou booster sa carrière professionnelle. Mais le métier de paysagiste est tellement prisé, qu’il est facile de se lancer à son compte. Il y a plus d’offres que de demandes. Il suffit alors d’être relativement organisé et motivé pour débuter et trouver quelques clients. Ensuite, le travail parle de lui-même.
Côté salaire, combien peut gagner un paysagiste ?
Étant donnée la pénurie de candidats, les places se paient cher ! De plus, il s’agit d’un secteur où même en étant salarié, l’ascenseur social fonctionne parfaitement bien.
Pour démarrer, un paysagiste peut toucher le SMIC. Cela étant, si le candidat est compétent dans son domaine et en fonction de son expérience, le salaire suit très rapidement. De même, en fonction du corps de métier, le salaire peut très vite passer du simple au double. À titre d’exemple, un élagueur grimpeur professionnel avec de l’expérience peut gagner près de 4 000 € par mois.