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Numéros d'urgence : une plateforme unique sera expérimentée en 2022

À partir de 2022, une plateforme unique pour les numéros d’urgence sera expérimentée pendant 2 ans. Tous les appels au 15 (Samu), au 17 (police secours) et au 18 (sapeurs-pompiers) seront donc regroupés en un même endroit.

Au cours du Congrès national des sapeurs-pompiers à Marseille, qui se tenait samedi 16 octobre, Emmanuel Macron a annoncé la création d’une plateforme unique rassemblant tous les appels aux numéros d’urgence. Elle fera l’objet d’une expérimentation dans une « zone de défense », ce qui correspond à une grande région, et aura pour objectif d’améliorer la prise en charge des victimes.

Mardi 16 novembre, la proposition de loi concernant le numéro unique a été définitivement adoptée par le Parlement.

Plateforme unique pour les numéros d’urgence : lancement de l’expérimentation en 2022

Vers la création d’une plateforme unique pour l’ensemble des numéros d’urgence en France ? Emmanuel Macron a annoncé, samedi dernier, l’expérimentation d’une plateforme de ce type dès 2022. Celle-ci durera 2 ans et sera réalisée à l’échelle d’une région. « Le seul objectif est l'amélioration de la prise en charge des victimes », a indiqué le président de la République.

Il s’agit d’une mesure emblématique de la proposition de loi Matras, qui devrait bientôt être adoptée au Parlement. Par ailleurs, elle contient d’autres dispositions dont l’amélioration du statut des pompiers volontaires, l’extension de la nouvelle prime de fidélisation et de reconnaissance aux pompiers qui ont plus de 15 ans de service ou la revalorisation du remboursement des carences ambulancières (quand les pompiers partent en intervention à la place des ambulanciers). Cette dernière pourrait passer de 124 euros à au moins 200 euros.

En quoi consistera la plateforme unique ?

Concrètement, les citoyens qui souhaitent joindre le Samu (15), police secours (17) ou les pompiers (18) tomberont au même endroit, c’est-à-dire sur la plateforme unique. Pour être exact, ce sont trois plateformes qui seront testées :

  • une plateforme unique où arriveront les appels au 15, au 17 et au 18 ;
  • une qui recevra les appels au 15 et au 18 ;
  • une troisième qui regroupera ceux au 15 et aux urgences médicales.

Le dispositif a pour but d’envoyer aux appelants les secours les plus adaptés, et ce, le plus rapidement possible.

Cette expérimentation pourrait déboucher sur la mise en place d’un numéro unique ou l’adoption du 112 comme seul numéro d’urgence. Pour rappel, l’Espagne, le Portugal, le Luxembourg, les Pays-Bas, les pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), le Danemark, la Finlande et la Suède ont déjà choisi le 112 comme numéro unique.

Une plateforme unique qui fait débat en France

La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) a réagi concernant la plateforme unique en précisant qu’elle attendait « que cette expérimentation débouche sur la mise en place du 112, numéro européen d'appel d'urgence ». Selon elle, la mise en place d’un numéro unique pourrait faire diminuer le nombre d’appels inutiles.

Les urgentistes, quant à eux, ont un tout autre avis. Ils craignent une saturation de leurs services et une augmentation des délais d’intervention. La Fédération hospitalière de France (FHF) s’est rangée du côté des urgentistes en déclarant que le numéro unique pourrait « perturber l’organisation des urgences médicales » et « entrer en contradiction avec le service d’accès aux soins ». À la place du numéro unique, ils recommandent d’instaurer, en plus du 112 qui sera réservé aux demandes de secours, un second numéro, le 113, dédié aux problèmes de santé.