Maintien ou report des soldes d’été 2021 ? La question continuait de diviser les commerçants. Ce matin, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a évoqué un potentiel report du début des soldes. « Je propose qu’ils soient décalés au 30 juin », a-t-il déclaré sur France Inter. Une proposition que le ministre chargé des Petites et Moyennes Entreprises, Alain Griset, a officiellement validée dans un communiqué.
Des reports à la chaîne en raison de la crise sanitaire
En 2020, du fait de la crise sanitaire, le gouvernement avait déjà décidé de repousser les soldes d’été. Initialement prévus du 24 juin au 21 juillet 2020, ils avaient commencé le 15 juillet 2020. Les commerçants espéraient ainsi écouler leurs stocks et sauver leur saison.
Cependant, « le résultat n’avait pas été probant », a déploré le ministre de l’Économie sur France Inter dans la matinée. Les clients n’étaient pas au rendez-vous. En cause : un climat anxiogène dû à l’épidémie de Covid-19. Globalement, une baisse du chiffre d’affaires de 30 % avait été estimée. Peu après, les soldes d’hiver organisés en janvier 2021 avaient également été reportés de 15 jours. Cette fois, les commerçants comptaient sur ces semaines supplémentaires pour vendre au juste prix et reconstituer leur trésorerie. Mais finalement, le bilan était mitigé.
Bruno Le Maire a jugé donc « plus sage de ne pas décaler exagérément la date des soldes d’été pour profiter du rebond de la consommation ».
Les soldes d’été décalés au 30 juin
Initialement, les soldes d’été 2021 devaient se dérouler du 23 juin au 20 juillet. Contrairement à l’année précédente, le report ne sera pas aussi lointain. En effet, le coup d’envoi officiel des soldes d’été est prévu le 30 juin, soit une semaine de décalage. Et ils dureront bien 4 semaines.
Ce nouveau report ne tombe pas du ciel, mais provient bien d’une demande des commerçants. Ces derniers, qui ont attendu le 19 mai pour rouvrir, craignaient pour leurs stocks et leur trésorerie. La Confédération des commerçants de France et la Fédération nationale de l’habillement avaient donc plaidé en faveur d’un décalage. Une position que de nombreux indépendants partageaient. Seule l’Alliance du commerce, qui rassemble de grandes enseignes, avait milité pour le maintien de la date du 23 juin. Et le débat aurait pu se poursuivre dans le secteur de l’habillement si le gouvernement n’avait pas tranché.
Une aide financière pour compenser les invendus
En parallèle, le gouvernement a mis en place une aide financière face à l’inquiétude des commerçants pour leurs stocks qui s’accumulent dans les réserves. D'autant plus que la plupart des produits emmagasinés pendant le dernier confinement sont destinés à la saison hivernale et ne trouveront donc plus preneur.
Afin de compenser les invendus, un coup de pouce correspondant à 80 % de l’aide perçue au titre du fonds de solidarité du mois de novembre 2020 a été versé le 25 mai. En moyenne, le montant de cette aide aux stocks s’élève à 5 600 euros.
Les enseignes dont le chiffre d’affaires est supérieur à un million d’euros par mois bénéficieront quant à elles du dispositif de prise en charge des coûts fixes.