Mauvaise nouvelle si vous êtes propriétaire ou usufruitier d’un bien immobilier. La taxe foncière va encore augmenter en 2025, alors que cet impôt local ne cesse de grimper depuis plusieurs années. Explications.
Pourquoi la taxe foncière devrait augmenter en 2025 ?
Pour comprendre cette nouvelle augmentation de la taxe foncière, il faut savoir comment cet impôt local est calculé. En tout, deux éléments sont pris en compte :
- la valeur cadastrale, c’est-à-dire le loyer qui vous pourrez percevoir si vous louez votre logement ;
- et les taux votés par les collectivités territoriales.
Or, depuis 2018, la valeur cadastrale est revalorisée en fonction de l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) entre le mois de novembre N-2 et le mois de novembre N-1. Conséquence : en cas d’inflation, la valeur cadastrale augmente automatiquement.
Taxe foncière : l’historique des hausses de la valeur cadastrale | |
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Année | Revalorisation de la valeur cadastrale |
2014 | + 0,9 % |
2015 | + 0,9 % |
2016 | + 1,01 % |
2017 | + 0,4 % |
2018 | + 1,2 % |
2019 | + 2,2 % |
2020 | + 1,2 % |
2021 | + 0,2 % |
2022 | + 3,4 % |
2023 | + 7,1 % |
2024 | + 3,9 % |
Bon à savoir : pour la taxe foncière 2025, il faut connaître l’augmentation de l’IPCH entre novembre 2023 et novembre 2024.
Vers une augmentation de plus de 2 % ?
Alors, à quoi s’attendre en 2025 ? L’indice des prix à la consommation harmonisé était de 121,32 points en novembre 2023. Pour août 2024 (dernier mois pour lequel on a des résultats définitifs), l’IPCH ressort à 124,77 points. Cela fait donc une augmentation d’environ 2,84 %.
Mais attention, ce chiffre est à prendre avec précaution. En effet, seul l’IPCH du mois de novembre 2024 permettra de connaître la revalorisation définitive de la valeur cadastrale. Et en raison de l’inflation qui reflue, ce taux devrait être plus faible.
À moins que votre commune baisse son taux
De plus, il ne faut pas oublier l’autre élément pris en compte pour calculer la taxe foncière : le taux voté par les collectivités territoriales. Si elles le souhaitent, et surtout si elles le peuvent, les communes sont libres de baisser ce taux pour limiter la hausse de cet impôt local, voire à supprimer cette augmentation.
Alors, franchiront-elles le pas afin que le budget des propriétaires ne soit pas encore plus impacté ? Rien n’est sûr, surtout que depuis la suppression de la taxe d’habitation sur la résidence principale, il s’agit de leur principale rentrée d’argent. Notons d’ailleurs qu’en 2024, très peu de communes ont décidé de baisser leurs taux. Parmi les heureux : les propriétaires de Mantes-la-Jolie (- 3,10 %), de Castres (- 1%) ou encore ceux de Tarbes (- 0,5 %).
À noter : les communes doivent voter leurs taux avant le 15 avril 2025.
D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.