Dès aujourd’hui, le public considéré comme étant à risque, face à l’épidémie de variole du singe, pourra se rendre dans l’une des 5 pharmacies françaises autorisées à pratiquer la vaccination. Pour rendre plus accessible le vaccin, le gouvernement envisage après ces 2 semaines d’expérimentation, d’étendre la possibilité de réaliser ces injections à toutes les officines françaises.
Variole du singe : les autorités sanitaires agissent
Pour rendre plus accessible aux personnes à risque la vaccination contre la variole du singe, le ministère de la Santé à déployé ce mercredi une nouvelle offre. Dès aujourd’hui, il est possible de se rendre dans l’une des 5 pharmacies françaises habilitées à injecter le vaccin contre le Monkeypox, et ce durant les 2 semaines à venir. Cette mesure intervient en complément des 153 centres de vaccination déployés dans toute la France.
En fonction des résultats obtenus, le gouvernement décidera d’étendre, ou non, ce service à l’intégralité des officines du territoire Français.
Des créneaux de vaccination pris d’assaut
Pour l’heure, les créneaux de réservation sont pleins. La variole du singe inquiète, en particulier les homosexuels, les personnes trans aux partenaires multiples et celles qui évoluent dans des lieux de consommation sexuelle. C’est ce public qui est d’ailleurs invité à se rendre dans l’une des 5 pharmacies qui proposent des rendez-vous pour se faire injecter gratuitement le vaccin contre cette nouvelle maladie.
Des doses distribuées au compte-gouttes
Au vu des résultats sur leurs agendas, les pharmaciens se félicitent de la mise en œuvre de ce nouveau protocole, qui semblait nécessaire pour rassurer et prévenir la population.
Or, si le public répond présent, ce sont maintenant les doses de vaccin qui viennent à manquer. En raison de la difficulté qu’ont les autorités à conserver ce sérum (celui-ci doit être gardé à -80°C), qui doit être, une fois décongelé, injecté sous 15 jours, le ministère distribue au compte-gouttes ses précieux vaccins.
Des sérums délivrés en fonction de la demande
À Marseille, un pharmacien déplore le fait d’avoir reçu uniquement 30 doses, alors que sa clientèle est visiblement encline à opter pour la vaccination de proximité, comme l’atteste son emploi du temps chargé. Si le gouvernement tatillonne encore sur le nombre de vaccins qu’il doit délivrer aux officines durant cette expérimentation, il pourra, en fonction de la demande, fournir plus ou moins de sérums aux établissements concernés. L’important étant de protéger tout en évitant les pertes, car, contrairement au vaccin contre la Covid-19, seule une portion de la population y est éligible.
Plus de 20 000 personnes vaccinées contre la variole du singe
Si ce nouveau dispositif vient en complément des centres de vaccinations déployés sur tout le territoire français, c’est pour permettre à un public plus susceptible d’opter pour un service de proximité d’avoir accès à cette protection. En effet, bon nombre de personnes préfèrent la confidentialité d’une officine privée plutôt qu’un centre ouvert à tous.
En Île-de-France, en Provence-Alpes-Côte d’Azur et dans les Hauts-de-France, les 5 pharmacies ouvertes à la vaccination affichent complet dès ce premier jour d’expérimentation et laissent présager l’étendue de cette mesure à d’autres, car 250 000 personnes en France seraient considérées comme étant à risque.
Pour l’heure, les centres de vaccination recensent déjà plus de 20 322 injections.