Certaines journées peuvent être plus difficiles à gérer que d’autres. Une urgence familiale, une baisse de motivation ou simplement l’envie de prolonger les vacances, les raisons d’une absence au travail peuvent être nombreuses. Le salarié est cependant lié contractuellement à son employeur, notamment sur les plans de l’assiduité et de la ponctualité. Une absence doit être prévue, justifiée et autorisée. Dans le cas contraire, le salarié s’expose à des sanctions pouvant aller jusqu’au licenciement pour faute grave.
Une absence imprévue n’est pas forcément injustifiée
Les absences au travail peuvent être prévues (congés, RTT) ou imprévues. Une absence imprévue n’est pas synonyme de faute de la part de l’employé, car elle peut survenir pour diverses raisons valables, comme une maladie (du salarié ou de son enfant), un accident de la route ou encore le retard, voire l’annulation d’un vol, d’un train ou d’un bus.
Ce type d’absence de « force majeure » n’est pas sanctionnable à condition que le salarié la justifie au plus vite. Cette justification peut donc se faire a posteriori. La plupart des conventions collectives imposent un délai de 48 heures pour que le salarié fournisse à son employeur le justificatif de son absence (arrêt maladie, procès-verbal, attestation de la compagnie de transport, etc.). Il convient de s’informer auprès du règlement intérieur et de la convention collective de l’entreprise pour connaître précisément ce délai.
Quelles sont les absences injustifiées ?
En dehors des cas de force majeure (ou si celle-ci n’est pas justifiée selon le délai imposé), une absence non prévue et non autorisée est injustifiable. Par exemple, prolonger une absence autorisée, ne pas revenir au travail, multiplier les absences et enchaîner les retards constituent des absences injustifiées. Une absence injustifiée est une faute qui rend l’employé sanctionnable.
Des sanctions proportionnées
La sanction mise en place doit être proportionnée à la faute. En fonction des circonstances de l’absence, de l’ancienneté du salarié, de ses antécédents, des explications qu’il fournit et des conséquences que cette absence a pour l’entreprise, l’employeur pourra prendre diverses mesures. Dans tous les cas, il est à noter qu’une journée d’absence injustifiée n’est pas payée.
La mise en demeure
Au bout de 3 jours, il convient pour l’employeur d’envoyer une lettre de mise en demeure. Il doit en effet attendre que le délai de 48 heures dont dispose le salarié pour justifier son absence soit passé pour considérer l’absence comme étant injustifiée et commencer à engager les procédures. Cette mise en demeure a généralement pour but de demander au salarié les raisons de son absence et, le cas échéant, la reprise du travail. Cette lettre peut également l’avertir des sanctions qui pourront être prises par la suite.
La sanction disciplinaire
En fonction des explications fournies, l’employeur peut décider de ne pas sanctionner son salarié. Dans le cas contraire, en fonction de la gravité de la faute, les sanctions peuvent être :
- un avertissement ou un blâme ;
- une mise à pied ;
- une mutation ;
- une rétrogradation ;
- un licenciement.
Généralement, si l’absence dure plus de 4 jours, l’employeur décide d’un licenciement. Une procédure est alors engagée, avec convocation à un entretien préalable, lettre de licenciement, etc.
Le licenciement pour faute grave
Il arrive qu’un salarié ne donne plus de nouvelles du jour au lendemain, que les raisons de son absence restent inconnues, qu’il multiplie des absences injustifiées ou qu’il refuse de reprendre le travail sans motif valable. Ce type de comportement peut mettre en péril le bon fonctionnement de l’entreprise. Dans ce cas, l’employeur peut décider qu’il s’agit là d’un abandon de poste. Il peut alors licencier le salarié pour faute grave, le libérant du paiement des indemnités de licenciement.
Comment éviter la sanction ?
Chaque employeur a un degré de souplesse différent. Dans tous les cas, le dialogue est à privilégier et une bonne communication est essentielle pour éviter tout malentendu et pour que l’entreprise puisse s’organiser au plus vite.
Il convient donc :
- d’avertir son employeur au plus vite en cas d’absence imprévue. En attendant le justificatif officiel, un appel, un SMS ou un mail expliquant les raisons de l’absence est grandement apprécié pour trouver rapidement une solution de remplacement ;
- d’envoyer dès que possible le justificatif en respectant le délai maximum imposé par le règlement intérieur, la convention collective ou le Code du travail. Il est généralement de 48 heures ;
- de communiquer avec son employeur en cas de difficultés personnelles, de perte de motivation ou de surmenage. Des mesures peuvent être prises en amont pour éviter que la situation n’empire et, en cas d’absence, le degré de tolérance de l’employeur sera plus en faveur de l’employé.