L’ophtalmologue est formel : vous avez besoin de lunettes. Mais la facture de cet anodin instrument visuel peut vite s’avérer salée. Comment limiter les frais chez l’opticien ? Bonne nouvelle, des aides existent en matière de dépenses optiques.
Achat lunettes moins chères : bénéficier du 100 % Santé
Le saviez-vous ? Il est désormais possible d’opter pour des lunettes intégralement prises en charge par l’Assurance Maladie et la complémentaire santé. En effet, depuis la réforme du 1er janvier 2021, les opticiens conventionnés disposent d’une gamme de lunettes de classe A. Ces dernières, dites “100 % Santé” existent dans l’objectif d’améliorer l’accès aux soins des Français. Leur particularité ? Le prix ! Ces paires ont l’avantage de n’engendrer aucun reste à charge pour le patient.
Il faut cependant savoir que dans le cadre du 100 % Santé, le choix est parfois quelque peu restreint. Pour cause, les tarifs des montures incluses dans ce dispositif ne peuvent excéder 30 euros. Leurs caractéristiques sont donc souvent plus basiques que celles des montures de classe B. Les opticiens ont cependant obligation de présenter au patient adulte au moins 17 modèles différents.
Les verres correcteurs, quant à eux, ont le privilège de bénéficier de spécificités techniques similaires à celles des verres de classe B. Ils doivent également avoir fait l’objet de traitements antireflets et profiter d’un indice de réfraction minimal afin de garantir le confort comme la santé visuelle de son utilisateur.
Pour prétendre au 100 % Santé, il est indispensable de présenter à l’opticien une prescription médicale détaillée en cours de validité concernant une pathologie ophtalmique comme la myopie, l’astigmatisme, la presbytie, l’amblyopie ou l’hypermétropie. Le patient devra également être affilié à une complémentaire santé responsable ou une complémentaire santé solidaire.
Quelles solutions en dehors du 100 % Santé ?
Les lunettes sur lesquelles vous avez porté votre dévolu sont exclues du 100 % Santé ? Si tel est le cas, il faut savoir que le taux de remboursement de l’Assurance maladie pour les plus de 18 ans est particulièrement faible. En effet, celle-ci prend en charge les montures à hauteur de 60 % sur une base de 2,84 euros, soit un montant d’environ… 1,70 euro ! Les verres ne sont pas beaucoup mieux lotis, puisque leur remboursement maximum est de 60 % sur une base de 24,54 euros. Pour autant, pas de panique, d’autres solutions de financement sont possibles.
Faire appel à une bonne mutuelle
Avant tout achat lunettes, il est intéressant de se pencher sur les garanties de son contrat mutuelle. En fonction de la formule choisie, le montant de vos lunettes peut être pris en charge partiellement, et plus rarement totalement. De même, si vous avez des frais optiques quotidiens et importants, n’hésitez pas à adapter votre contrat mutuelle, voir à utiliser les services d’un comparateur en ligne.
Bon à savoir : certaines mutuelles possèdent un réseau de partenaires opticiens. Elles peuvent donc faire bénéficier leurs adhérents de certains avantages tarifaires.
Solliciter une aide financière individuelle
Il arrive, de manière exceptionnelle, que l’action sanitaire et sociale de l’Assurance Maladie offre un coup de pouce aux personnes aux revenus modestes. Cette aide financière individuelle existe, entre autres, pour faire face à des dépenses santé imprévues et non remboursées telles que les frais d’optique.
Si vous pensez pouvoir bénéficier d’une aide financière individuelle, il est nécessaire de constituer un dossier qui sera examiné par une commission. Dans le cas d’une réponse négative, aucun recours n’est cependant possible. En cas de réponse positive, l’aide financière peut être versée au bénéficiaire ou directement au professionnel de santé afin d’éviter toute avance des frais.
Demander un microcrédit social
Dernière option pour financer son achat lunettes : le microcrédit social. Il concerne également les personnes aux ressources modestes ne pouvant accéder au crédit bancaire classique. D’un montant de 300 à 5 000 euros avec un délai de remboursement de 5 ans maximum, il a l’avantage d’offrir un taux réduit. Pris en charge à 50 % par l’État et à 50 % par l’organisme prêteur, sa demande s’effectue généralement avec l’aide d’un travailleur social.