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Une charte e-commerce annoncée par Mounir Mahjoubi

Ce mardi 26 mars, des plateformes de e-commerce vont signer une charte de bonne conduite visant à rétablir le dialogue avec les TPE-PME, en présence du secrétaire d’État au Numérique Mounir Mahjoubi. Le point dans cet article.

Les représentants des principales plateformes de e-commerce vont signer ce mardi 26 mars une charte à l’initiative de Mounir Mahjoubi le secrétaire d’État au Numérique. Cette charte vise à améliorer les relations entre les plateformes de vente sur internet et les TPE-PME. Amazon et Alibaba ont toutefois annoncé qu’ils ne signeront pas. Un point sur la situation.

Une charte pour améliorer les relations entre les TPE-PME et les marketplaces

« Les plateformes d’e-commerce constituent une réelle opportunité pour les TPE-PME de développer leur activité, en diversifiant leurs canaux de distribution, a expliqué Mounir Mahjoubi. Mais les relations entre PME et plateformes peuvent souffrir d’un manque de transparence et d’une certaine asymétrie.

Cette charte est une première étape pour permettre à toutes les TPE-PME d’entamer leur démarche de transformation numérique en identifiant et en travaillant avec les plateformes signataires, qui ont pris des engagements volontaires en la matière ».

« Cette charte a été co-construite avec l’État, les plateformes, la FEVAD (Fédération des Entreprises de Vente à Distance) et la CPME (Confédération des Petites et Moyennes Entreprises) à l’issue d’une période de recensement des difficultés rencontrées par les PME, a-t-on appris dans un communiqué. Sur la base de ces signalements, une démarche de médiation avait été engagée entre les plateformes et les PME concernées. La charte a vocation à traiter les problématiques récurrentes et à établir le cadre d’un dialogue plus fluide entre les acteurs. »

« Alors que Leboncoin, Rakuten, Cdiscount, eBay, Fnac Darty, La Redoute, Mano mano et Conforama signeront cette charte mardi, Alibaba et surtout Amazon, qui est un acteur majeur, ont refusé au dernier moment de s’engager », a déploré M. Mahjoubi dans une interview au Parisien publiée lundi.

La charte fait suite à des signalements des TPE-PME

En octobre 2018, le secrétaire d’État au Numérique avait lancé un appel aux TPE-PME pour qu’elles signalent les difficultés qu’elles rencontrent avec les plateformes de vente en ligne, à la suite de quoi il a annoncé l’élaboration d’une charte début décembre.

Un des principaux problèmes rencontrés, c’est le déréférencement soudain c’est-à-dire la disparition de l’offre des produits des TPE-PME présentés sur les plateformes, qui a parfois pour conséquence une perte de chiffre d’affaires brutale pour ces entreprises.

« Parfois, pour ces PME, quand on vend sur ces plateformes, on est face à un ogre, un monstre terrible qui ne répond même pas au téléphone ! », a déclaré Mr Mahjoubi sur BFMTV/RMC.

Mounir Mahjoubi rappelle que les consommateurs « ont le choix »

Le secrétaire d’État refuse d’appeler au « boycott » d’Amazon ou d’Alibaba malgré leur refus de signer sa charte. « Ce n’est pas un appel au boycott, mais je dis qu’on a le choix, il y a plein de plateformes d’e-commerce ». Amazon, « ce n’est ni l’ennemi ni l’ami, mais il ne faut pas être naïf, il faut être capable de se mobiliser ». Mounir Mahjoubi fait partie de ceux qui refusent de voir internet dominé par quelques entreprises toutes puissantes.

Un règlement européen qui va dans la même direction que sa charte est en projet et devrait être adopté en mai prochain, mais le secrétaire d’État ne souhaite pas attendre, car ce réglèmement « ne sera pas opérationnel avant 2020, s’il est voté ».

Un observatoire des PME et un plan d’e-commerce pour aider les PME à développer leur présence en ligne vont être créés. Les PME sont invitées à continuer le signalement de leurs problèmes avec les plateformes de vente en ligne pour pouvoir juger du respect de la charte entre les différents acteurs et de son efficacité.