10 000 formations aux métiers du numérique déployées pour les jeunes sans diplôme et les chômeurs peu diplômés
Jeudi 5 avril 2018, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et le secrétaire d’État au numérique, Mounir Mahjoubi, ont dévoilé une partie de leur plan d’investissement dans les compétences (PIC) en annonçant l’aide au financement de 10 000 formations aux métiers du numérique. Qu’en est-il ?
80 000 emplois non pourvus dans le numérique
« On a décidé de commencer par le secteur numérique, parce qu’il recrute énormément », a déclaré à la presse Mme Pénicaud. « Le numérique, c’est partout, c’est dans l’environnement, c’est dans la communication, c’est dans l’industrie lourde », a-t-elle ajouté.
« 80 000 emplois sont non pourvus, faute de profils adaptés, les métiers de la maintenance des matériels, de l’exploitation et de la sécurité, du développement web, mais bien d’autres métiers sont transformés par la numérisation de notre économie », peut-on lire dans un communiqué de presse commun des deux ministères.
Les jeunes sans diplômes et les demandeurs d’emploi pourront bénéficier en priorité de ces formations aux métiers du numérique
« Ce qui est formidable dans le numérique, c’est que tout le monde peut y accéder (...) C’est ouvert à tous, même si on n’a pas réussi avant », a déclaré Mme Pénicaud.
« 10 000 formations aux métiers du numérique seront déployées pour accélérer l’accès des jeunes et des demandeurs d’emploi — bac ou infra bac — vers les professions du secteur du numérique », ont annoncé le ministère du Travail et le secrétariat d’État au Numérique dans un communiqué.
Les bénéficiaires seront à « 80 % des personnes ne disposant pas du baccalauréat », selon le dossier de presse.
L’aide consistera à financer les formations des jeunes jusqu’à « 8 euros de l’heure » et dans la limite de « 800 heures » au moment de leur recrutement par les entreprises qui souhaiteront les former au numérique.
« Ces 10 000 formations sont l’amorçage d’une ambition forte, faire du numérique un levier de retour à l’emploi et d’émancipation pour tous, et notamment pour les jeunes et les personnes sans emploi », a commenté Mounir Majhoubi.
L’objectif du PIC est de former 1 million de jeunes « décrocheurs » et 1 million de demandeurs d’emploi peu qualifiés, en investissant 11 milliards d’euros sur la durée du quinquennat, mais également de renforcer la Garantie jeunes, dispositif d’accompagnement dédié aux jeunes désocialisés les plus éloignés de l’emploi pour un cout de 2,8 milliards d’euros.
Des entreprises déjà partenaires du projet
Ce programme s’appuiera sur plusieurs dispositifs et organismes dont la Grande École du Numérique, Pôle Emploi et le Syntec Numérique.
Par ailleurs, plusieurs entreprises figurent déjà comme partenaires. Parmi elles : IBM, Accenture, Capgemini ou encore le CEA List, Econocom et Linagora.