Bilan Parcoursup : Moins de décrochage selon les présidents d'université
Depuis un an, les étudiants postulent dans les établissements d’enseignement supérieur via la plateforme Parcoursup. Après cette première année universitaire, quel bilan dressent les présidents d’université de ce dispositif ? Le point dans cet article.
La CPU attend des chiffres pour dresser un véritable bilan
Lors d’une conférence de presse organisée le mercredi 4 septembre, Gilles Roussel, le président de la CPU a expliqué qu’il était encore « très difficile » de faire un « bilan global » des effets de la loi ORE (Orientation et réussite des étudiants), entrée en vigueur en mars l’année dernière, notamment parce que les chiffres précis sont encore attendus.
L’un des objectifs de cette loi était de réduire le taux d’échec en 1ere année à l’université et la solution qui a été expérimentée était de permettre à chaque établissement de fixer librement des prérequis pour les postulants, via la plateforme Parcoursup.
« Si on regarde (les choses) de façon globale, on n’aura pas nécessairement un impact significatif de la loi, mais chaque fois qu’il y a eu une action spécifique menée par les universités, il y a un résultat qu’on espère pouvoir chiffrer prochainement », a-t-il indiqué.
Moins de décrochage scolaire et des étudiants mieux accompagnés
Les universités ont également eu la possibilité d’accepter les étudiants sous conditions. Via Parcoursup, ils ont pu leur donner un « oui, si » comme réponse, avec l’obligation de suivre des cours de remise à niveau, un accompagnement axé sur la méthodologie ou des modules de remédiation.
Selon le président de la CPU, ce dispositif a eu un impact plutôt positif sur les jeunes qui auparavant se retrouvaient vite en difficulté. « Ces étudiants qui arrêtaient précocement (leurs études), car ils étaient perdus, parce que leur profil ne correspondait pas à la licence ; et bien aujourd’hui, ils sont plus présents », il y a « moins de décrochage », selon le président de la CPU. Un avis que partage la vice-présidente de la conférence Christine Gangloff-Ziegler : « une meilleure connaissance des étudiants par les équipes pédagogiques (…) permet un meilleur accompagnement », a-t-elle observé.
Dans les filières où la demande est supérieure au nombre de places disponibles comme en STAPS (métiers du sport), la sélection des élèves grâce à Parcoursup aurait engendré un taux de réussite légèrement plus élevé. Même si M. Roussel précise qu’ils ne possèdent pas encore « de chiffres consolidés ».
La hausse du prix des inscriptions pour les étudiants étrangers peu appliquée
En novembre dernier, le gouvernement a annoncé une hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers venus de pays hors Union européenne, une augmentation vivement critiquée par les associations étudiantes et les facultés.
« La plupart des universités ne l’ont pas mise en place » pour cette rentrée. Seuls 4 établissements sur 70 auraient augmenté leurs tarifs selon Gilles Roussel.