Collège de 8h à 18h, école maternelle dès 2 ans... Les annonces pour les quartiers d'éducation prioritaire

Pour lutter contre « l’inégalité scolaire », Emmanuel Macron prend de nouvelles mesures pour les quartiers d’éducation prioritaire. En déplacement à Marseille, le chef de l’État a annoncé vouloir progressivement ouvrir les collèges de 8h à 18h et permettre aux enfants d’intégrer l’école maternelle dès l’âge de 2 ans.

C’est quoi le réseau d’éducation prioritaire ?

Dans les faits, il existe deux types de réseaux d’éducation prioritaire : les REP et les REP+. La différence entre les deux ? Les REP+ se situent dans des quartiers où l’on trouve une forte concentration de difficultés sociales qui ont des incidences sur la réussite scolaire des enfants alors que les REP sont plus mixtes socialement, même si l’on retrouve des difficultés sociales.

Ainsi, à la rentrée de septembre 2022, 730 collèges se situaient en REP et 364 en REP+. En prenant en compte les écoles, 4 174 écoles classées en REP et 2 462 en REP+, plus de 1,7 million d’élèves sont scolarisés dans un réseau d’éducation prioritaire.

REP et REP+ : comment les établissements scolaires luttent-ils contre l’inégalité ?

Que ce soit en REP ou en REP+, les collégiens se trouvent dans des classes de 25 élèves maximum. Les établissements disposent quant à eux de moyens supplémentaires pour proposer aux élèves des dispositifs comme les cordées de la réussite ou encore pour organiser des aides aux devoirs.

À l’école, toutes les classes de CP et CE1 et la majorité des classes de grande section sont dédoublées. Cela signifie qu’il y a environ 12 enfants par classe. Objectif : réduire les écarts de réussite avec les élèves qui ne sont pas scolarisés dans un réseau d’éducation prioritaire.

Bon à savoir : en REP, les professeurs touchent une prime annuelle de 1 734 euros et en REP+, c’est une part fixe de 5 114 euros brut et une part modulable qui peut aller jusqu’à 702 euros brut par an.

Quelles ont été les autres annonces d’Emmanuel Macron pour l’école ?

Pour Emmanuel Macron, l’année scolaire qui se termine tôt pour certaines matières en terminale est « un problème ». Le chef de l’État a donc annoncé que des mesures allaient être mises en place dès la prochaine rentrée pour le corriger. De plus, selon celui « le bac (doit) correspondre plus (aux) besoins » des élèves. Des aménagements auront donc aussi lieu pour l’an prochain.

Enfin, concernant Parcoursup, le président de la République a promis que les « jeunes » et les « parents d’élèves » auront « beaucoup plus de retours sur leurs dossiers », notamment s’ils sont refusés par la formation.