Covid-19 : les arrêts de travail automatiques ont du succès
L’arrêt de travail immédiat est entré en vigueur en début d’année. Il permet à une personne présentant des symptômes ou cas contact de s’isoler immédiatement, sans avoir à se rendre chez le médecin. Depuis son ouverture, le téléservice sur lequel les salariés s’autodéclarent pour obtenir un arrêt, ne désemplit pas.
3 000 arrêts enregistrés par jour : le téléservice tourne à plein régime
Les arrêts de travail automatiques ont du succès. D’autant que le principe est simple : en cas de suspicion, les salariés s’isolent avant de se déclarer sur le site declare.ameli.fr (ou le site declare.msa.fr pour les adhérents de la MSA). Lorsqu’ils ne peuvent pas poursuivre leur activité professionnelle en télétravail, ils obtiennent un arrêt immédiat de 4 jours et s’engagent à effectuer un test dans les 2 jours qui suivent. En cas de résultat négatif, l’Assurance maladie met fin à l’arrêt, sinon elle le prolonge de sorte que la personne positive reste isolée 7 jours après les premiers symptômes.
Ce téléservice a pour objectif de limiter la propagation du virus, mais il suscitait quelques inquiétudes. Avec près de 3 000 demandes par jour, ce sont au total 65 000 arrêts qui ont été enregistrés.
Des abus sont-ils constatés ?
En définitive, les résultats déjouent les pronostics. En effet, 30 % des personnes déclarées se retrouvent avec un test positif, un taux quatre fois supérieur à celui des tests effectués sur la population générale. La durée de l’arrêt est elle aussi très courte, soit deux jours en moyenne. Les personnes avec un diagnostic négatif ne tardent pas à reprendre le travail, l’arrêt s’achevant le soir même du résultat.
De plus, l’Assurance maladie constate peu d’abus. Seulement 2 % des dossiers se voient refuser l’indemnisation parce que les demandeurs ne présentaient aucun symptôme ou n’ont pas fait de test.
Les visites à domicile restent par contre peu demandées
L’Assurance maladie propose aux personnes positives une visite à domicile réalisée par des infirmiers libéraux. Leur rôle est d’apporter des conseils sur la mise à l’abri, mais aussi de dépister les proches. À l’heure actuelle, 10 % des personnes sollicitées ont accepté la visite, un résultat bien loin des attentes initiales.