Covid-19 : tous les dispositifs pour aider les jeunes
Repas à 1 euro, chèque psy, gel des loyers universitaires ou encore prime à l’installation, différentes aides existent à destination des jeunes. Lesquelles et comment en bénéficier ?
Les aides nationales en faveur des étudiants
Le repas à 1 euro
Les fins de mois sont de plus en plus difficiles pour les étudiants. Si bien que certains n'hésitent pas à se priver de déjeuner pour économiser un peu d'argent. Au regard de cette problématique, et dans le cadre de la réouverture progressive des restaurants universitaires, l’État instaure le repas à 1 euro. Mis en place par les Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous) depuis le 25 janvier 2021, ce dispositif permet à tous les étudiants, qu'ils soient ou non boursiers, d'accéder à deux repas chauds par jour au prix symbolique de 1 euro.
Le repas à 1 euro est accessible dans près de 400 points de vente, dont il est possible de trouver la liste sur le site du Crous. Pour en bénéficier, il suffit d'activer en ligne son compte Izly. Un mail de confirmation sera automatiquement envoyé. Les repas concernés pourront être réglés avec une carte Izly, une carte bancaire ou en espèces. En raison du couvre-feu, les étudiants sont exceptionnellement en droit d'acheter en même temps leurs deux plats chauds de la journée.
Le chèque psy
Si la crise Covid-19 a un incontestable impact économique et sanitaire, elle a également des conséquences psychologiques. Pour cette raison, le président, Emmanuel Macron, a annoncé qu'à compter du 1er février 2021, les étudiants qui en ont besoin pourront consulter gratuitement un professionnel de santé mentale. Plus précisément, ce dispositif d'aide psychologique prend en charge un suivi de 3 séances auprès d'un psychologue, d'un psychiatre ou d'un psychothérapeute.
Pour en bénéficier, il suffit de prendre rendez-vous sur la plateforme santepsy.etudiants.fr avec le praticien partenaire de son choix. Le renouvellement des 3 premières séances gratuites est possible, mais nécessite une consultation auprès d'un médecin généraliste.
L'assouplissement de l'aide ponctuelle d'urgence
Ce n'est pas nouveau, tout étudiant, boursier ou non, est en droit de solliciter auprès des services sociaux du Crous une aide ponctuelle d'urgence. Habituellement, cette dernière nécessite la mise en place d'une enquête sociale, et un passage devant une commission décisionnaire.
Cependant, au regard de la crise Covid-19, la procédure de demande a été simplifiée. Aujourd'hui, les étudiants en grande précarité peuvent bénéficier d'un versement anticipé sans examen préalable. Notez que le montant maximum de ce versement est de 500 euros. Par la suite, le dossier sera tout de même examiné au travers de divers entretiens téléphoniques individuels, afin de confirmer la véracité des difficultés financières de l'étudiant concerné, et éventuellement compléter l'aide, dans la limite de 2 571 euros.
La révision de la demande de bourse
Pour les étudiants dont la demande de bourse a été refusée, mais dont les revenus familiaux connaissent une baisse durable et notable, il est désormais possible de solliciter un réexamen du dossier. Ce dernier prendra en compte les ressources de l'année civile en cours ou écoulée.
Pour cela, il suffit de se rendre dans la rubrique « Mes services » du site etudiant.gouv.fr. Il faudra ensuite cliquer sur « Suivi du dossier social étudiant (DSE) ». Attention, un certain nombre de pièces justificatives sera nécessaire pour étayer la demande.
Les parents exerçant ou ayant exercé une activité salariée devront par exemple fournir une attestation de chômage partiel ou une attestation de chômage. Les parents en profession indépendante pourront, quant à eux, transmettre un document mentionnant un code Activité principale exercée (APE), un extrait Kbis ou un extrait D1 par exemple.
L'accès au soutien scolaire
Les cours à distance ont impacté le niveau scolaire de nombreux étudiants. Afin de lutter contre le décrochage scolaire, le gouvernement a décidé de créer 20 000 emplois de tuteurs étudiants.
L'objectif de ce dispositif est double. Il permet non seulement d'aider les étudiants de première et deuxième année en difficulté, mais également d'offrir une possibilité de revenus aux élèves en fin de cursus. Ce soutien scolaire est mis en place pour une durée de 4 mois.
La distribution de protections hygiéniques gratuites
Afin de lever les tabous autour de la question des menstruations comme de lutter contre la précarité étudiante, l’État prévoit de nouveaux aménagements. En effet, les résidences et les services de santé universitaires seront équipés de distributeurs de protections hygiéniques gratuites.
Cette nouvelle mesure sera effective dans toute la France, à compter des rentrées scolaires 2021 ou 2022, selon les établissements.
Le gel des loyers universitaires
Ce n'est pas un secret, l'accès au logement est une problématique majeure chez les étudiants. Il représente par ailleurs une part importante des dépenses chez les jeunes. En cette période épidémique, le gouvernement décide de geler la revalorisation des loyers universitaires. Ces derniers, habituellement évolutifs, resteront stables pour l'année à venir.
Les aides nationales en faveur des jeunes actifs
La prime à l'installation
Pour aider les jeunes actifs à accéder à leur premier logement, une prime à l'installation a été mise en place depuis le 18 février 2021.
D'un montant de 1 000 euros, elle concerne les jeunes de moins de 25 ans, locataires en France, disposant d'un contrat de travail depuis moins de 18 mois dans une entreprise française. Par ailleurs, les revenus des bénéficiaires doivent être compris entre 30 et 110 % du SMIC, soit entre 467 et 1 711 euros brut. Notez que les personnes en contrat d'alternance, en contrat d'intérim et en contrat à durée déterminée sont également concernées par ce dispositif.
La prime à l'installation est versée en une seule fois, et n'est pas renouvelable. Il est possible d'en faire la demande en ligne, en se connectant sur le site d'Action Logement.
Les aides nationales en faveur des jeunes chômeurs
L'incitation au recrutement de jeunes salariés et apprentis
Dans le cadre du plan jeunes instauré par le gouvernement, et afin de favoriser l'accès à l'emploi, des aides exceptionnelles ont été créées. Ces dernières sont versées aux entreprises qui embauchent des personnes de moins de 26 ans en contrat à durée indéterminée (CDD) de plus de 3 mois, à contrat à durée indéterminée (CDI), ou en contrat de professionnalisation.
Le montant est de 4 000 euros pour un CDD ou un CDI, de 5 000 euros pour un contrat de professionnalisation à destination d'un jeune de moins de 18 ans, et de 8 000 euros pour un contrat de professionnalisation à destination d'un jeune de plus de 18 ans. Cette mesure existe depuis le 1er août 2020. En ce qui concerne l’apprentissage, les aides sont maintenues jusqu’à la fin de l’année. La prime à l’embauche des jeunes est, quant à elle, prolongée jusqu’au 31 mai.
L'élargissement de la Garantie Jeunes
La Garantie Jeunes est un dispositif en faveur de l'insertion de jeunes âgés de 16 à 25 ans, qui ne bénéficient ni d'un emploi, ni d'une formation, ni d'un statut étudiant. Il permet au demandeur d'accéder à un parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) et de toucher tout au long de ce dernier une allocation de 497 euros par mois.
Initialement, plusieurs conditions étaient indispensables pour prétendre à ce dispositif. Il fallait notamment être fiscalement autonome et avoir des ressources mensuelles inférieures au montant du Revenu de solidarité active (RSA) au cours des 3 derniers mois.
Au regard du contexte actuel, le ministère du Travail a fait part le 16 février 2021 d'un assouplissement des conditions d'accès à la Garantie Jeunes. Tout d'abord, le dispositif s'ouvre aux jeunes encore rattachés au foyer fiscal de leurs parents, et prend désormais en compte les revenus des 6 derniers mois, au lieu des 3 derniers mois. Par ailleurs, les personnes en situation de handicap pourront prétendre à une Garantie Jeunes jusqu'à l'âge de 30 ans. Pour plus de flexibilité, la durée du parcours, habituellement de 12 à 18 mois, pourra désormais être de 9 à 18 mois.
Une allocation pour les anciens boursiers
Une allocation versée par Pôle Emploi pour une durée de 4 mois concerne les jeunes diplômés anciennement boursiers. Le montant de cette aide correspondra à 70 % du montant net de la précédente bourse. Notez qu'un supplément mensuel de 100 euros sera accordé aux bénéficiaires qui ne vivent pas chez leurs parents.
Le tutorat 1 jeune, 1 solution
Dans le cadre du dispositif « 1 jeune, 1 solution » développé par Emmanuel Macron, un système bénévole de tutorat va être mis en place en faveur des jeunes.
L'objectif de cette mesure est de permettre aux personnes issues de quartiers défavorisés et de zones rurales d'être accompagnées dans leur recherche d'emploi ou dans la poursuite de leurs études. Il est également question de favoriser la mixité sociale et la création de liens intergénérationnels.
Le tuteur, adulte actif et expérimenté ou retraité, consacrera quelques heures par mois à un jeune étudiant ou un jeune chômeur, afin de l'aider dans ses différentes démarches.