Covid-19 : une 3e dose du vaccin Pfizer pour les plus de 18 ans ?
Trois quarts des Français ont reçu une dose de vaccin. Alors que la couverture vaccinale progresse, les autorités sanitaires s’interrogent sur la nécessité d’une troisième dose afin d’empêcher la baisse de l’immunité. Interrogé sur le sujet, le régulateur européen vient d’approuver l’administration d’une dose de rappel du vaccin Pfizer pour les plus de 18 ans.
Bientôt une 3e dose du vaccin Pfizer pour les plus de 18 ans ?
Si la 3e dose de vaccin s’est déjà généralisée aux États-Unis, elle pourrait bientôt l’être au sein de l’Union européenne. Dans un communiqué publié ce lundi 4 octobre, l’Agence européenne du médicament (EMA) a donné son feu vert, redoutant que l’immunité contre la Covid-19 ne finisse par baisser après les deux injections.
Quel vaccin sera administré pour la 3e dose ?
« Des doses de rappel de Comirnaty peuvent être envisagées pour les personnes âgées de 18 ans et plus, au moins six mois après la deuxième dose », a confirmé le régulateur européen. Comirnaty n’est autre que le nom commercial du vaccin Pfizer.
Concrètement, l’EMA vient d’autoriser l’administration d’une 3e dose du vaccin Pfizer pour tous les adultes, 6 mois après l’injection de la 2e dose. Les adolescents de 12 à 17 ans ne sont donc pas concernés.
L’EMA continue les études sur les effets de la 3e dose. Le vaccin Moderna est notamment en cours d’évaluation.
Dose de rappel : existent-ils des effets secondaires ?
« Le risque de maladies cardiaques inflammatoires ou d'autres effets secondaires très rares après un rappel n'est pas connu et est soigneusement surveillé », a assuré l’EMA. De rares cas de myocardite ont été identifiés chez des patients qui ont reçu le vaccin Pfizer.
Mais pour l’Agence européenne du médicament, la balance bénéfice-risque est favorable à la généralisation de la 3e dose. En effet, les études ont révélé une augmentation des niveaux d’anticorps après l’administration du rappel, ce qui accroît la protection face au virus.
L’avis de la HAS attendu
Désormais, il revient à chaque État membre d’approuver ou non l’injection de cette 3e dose de Pfizer pour les plus de 18 ans. « Les décisions concernant les troisièmes doses seront prises par les organismes de santé publique au niveau national », a précisé l’EMA. La Haute Autorité de Santé (HAS) devrait rendre son avis mercredi. Reste à savoir si elle validera l’administration d’une dose de rappel pour les adultes et si le gouvernement se rangera à cet avis.
Qui est actuellement concerné par la 3e dose ?
En France, la 3e dose de vaccin est administrée aux :
- plus de 65 ans ;
- résidents en Ehpad et en USLD (Unités de soins de longue durée) ;
- personnes immunodéprimées ;
- patients à très haut risque de forme grave ;
- personnes présentant des comorbidités ;
- personnes qui ont reçu le vaccin Janssen.
Ce rappel est effectué 6 mois après la deuxième injection et 4 semaines après la dose unique de Janssen, avec un vaccin à ARN messager, soit le sérum de Moderna ou celui de Pfizer/BioNTech.
En août, la HAS s’était prononcée en faveur de l’injection d’une 3e dose aux personnes de plus de 65 ans ainsi qu’aux personnes souffrant de comorbidités sévères. L’avis était toutefois conditionné à l’obtention du feu vert de l’EMA. Feu vert que le gouvernement n’a pas attendu pour lancer la campagne de rappel, qui a débuté le 1er septembre.
#Communiqué | #COVID19 La HAS préconise une dose de rappel avec un vaccin à ARNm chez les 65 ans et + et ceux à risque de formes graves, à compter du début de la campagne de vaccination antigrippale
— Haute Autorité de santé (@HAS_sante) August 24, 2021
➡ Au moins 6 mois suivant la primovaccination complète
https://t.co/FRGIh30LFZ pic.twitter.com/9zNxgwcZqQ
Il n'y aura "pas d'obligation du rappel pour la troisième dose" des soignants, précise Gabriel Attal
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a précisé que les soignants ne seront pas dans l'obligation de recevoir la 3e dose de vaccin. "Cela se fera d'abord à la confiance", a-t-il indiqué.
Tous les soignants concernés par le rappel vaccinal
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a indiqué que le gouvernement mettait "en œuvre l'avis de la HAS". "L’ensemble des soignants seront concernés par la dose de rappel, comme les proches des personnes immunodéprimées", a-t-il poursuivi.
Nous mettons en œuvre l’avis de la @HAS_sante : l’ensemble des soignants seront concernés par la dose de rappel, comme les proches des personnes immunodéprimées.
— Olivier Véran (@olivierveran) October 7, 2021
J’appelle toutes les personnes éligibles à faire rapidement leur dose de rappel. Ne baissons pas la garde.
La HAS préconise une 3e dose pour les soignants
La HAS vient de diffuser ses recommandations concernant la 3e dose de vaccin. Pour l'heure, elle exclut de l'étendre à tous les adultes et propose de cibler les professionnels de santé, du secteur médico-social et du transport sanitaire, soit 3,5 millions de soignants. L'entourage des personnes immunodéprimées doit également bénéficier de ce rappel vaccinal, conseille l'organisme de santé publique.
L'objectif est de réduire les risques de transmission du virus aux personnes les plus fragiles, précise la HAS. En revanche, elle souligne que l’administration d’une dose de rappel sera probablement nécessaire au cours des prochains mois. Elle pourrait donc prochainement revoir ses recommandations.
#Communiqué | Vaccination #COVID19 - La HAS recommande d’administrer une dose de rappel à 6 mois aux professionnels au contact des plus vulnérables (secteurs sanitaire, médico-social, transport sanitaire) et à l’entourage des personnes immunodéprimées.
— Haute Autorité de santé (@HAS_sante) October 6, 2021
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