Création du Service national universel en cours : quelles sont les pistes à l'étude ?
Le Service national universel (SNU) « obligatoire » était une des promesses de campagne du président de la République. Même si la forme qu’il va prendre est encore incertaine et que les concertations continuent d’avoir lieu, les membres du gouvernement ont récemment dévoilé quelles sont les pistes à l’étude. Le point sur ce grand projet.
Le Service national universel sera mis en place avant la fin du quinquennat
Après les quelques voix discordantes au sein même de la majorité, mardi 13 mars 2018, Juliette Méadel, membre du groupe de travail chargé de définir les modalités de ce grand projet, et Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement ont apporté quelques précisions sur la mise en place d’un Service national universel en s’exprimant dans les médias.
Mme Méadel a déclaré que le gouvernement souhaitait mettre en place ce SNU le plus rapidement possible, « avant la fin du quinquennat, car c’est un engagement de campagne ». « Nous estimons que cela va transformer la société », a-t-elle ajouté.
Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement a lui aussi assuré la mise en place du SNU et a confirmé qu’« il sera universel, il concernera toute la classe d’âge, et il sera obligatoire ».
Quel est le but du SNU ?
Ce que pourrait être le futur service national universel avait été expliqué fin janvier à l’Assemblée nationale, par Geneviève Darrieussecq, la secrétaire d’État auprès de la ministre des armées : « (…) un temps où la jeunesse pourra en commun approfondir la citoyenneté et l’esprit de défense, faire l’apprentissage des gestes qui sauvent et également donner de son temps pour autrui. Ce sera aussi un temps qui permettra à toute une génération de faire une expérience commune fédératrice d’engagement ; ce qui participera à la cohésion de la nation au-delà des différences d’origine, de sexe, de milieu et d’histoire ».
« Le moment que représentera ce service national universel, c’est un moment de rencontre entre la jeunesse de notre pays et la Nation » a confirmé M.Griveaux.
Différentes modalités sont envisagées
Les membres du gouvernement insistent sur le fait que le projet est encore à l’étude et que plusieurs « scénariis » sont possibles.
Il parait acté qu’une partie du SNU sera obligatoire, mais peut-être pas la totalité comme l’a expliqué Mme Méadel : « Ça peut être obligatoire sur une partie de la période, ça peut être obligatoire sur un ou deux mois, et puis ça peut être très engageant et très attractif sur une seconde partie ». Une partie de ce SNU pourrait même être « rémunérée ».
Il est également certain que ce service concernera aussi bien les hommes que les femmes. En revanche, la tranche d’âge pendant laquelle le SNU devra être effectué n’est pas encore décidée. Elle concernera probablement les jeunes entre « 16 et 25 ans ».
La durée non plus n’est pas encore définie. Le chef de l’État avait avancé en janvier qu’elle pourrait durer 3 mois environ, mais qu’elle pourrait aussi « être plus longue si l’on intègre un service civique ».
Le cout du SNU
Les représentants du gouvernement n’annoncent pas de budget pour le moment, mais, Juliette Méadel a concédé qu’il existe « des scenarii pour lesquels on envisage de faire de l’internat pendant 6 mois, qui coute en effet très cher » tout en ajoutant que « c’est aussi pour ça que le groupe est là, c’est dire qu’il faut faire preuve d’imagination, d’innovation ». Elle a aussi déclaré que la piste d’un financement privé pourrait être envisageable.
Le rapport de la commission chargée d’étudier la mise en place d’un SNU est attendu pour le 30 avril 2018 où il sera soumis au président de la République qui devra choisir parmi les différentes propositions qui lui seront faites.