Crédit immobilier : l'assurance perte d'emploi vaut-elle le coût ?
Avant d’accorder un crédit immobilier, la banque exige la plupart du temps une assurance emprunteur. Ainsi, en cas de décès ou d’incapacité, ce sera à l’assureur de prendre en charge le remboursement du prêt. Et en complément, vous êtes également libre de souscrire à une assurance perte d’emploi. Cependant, il vaut mieux réfléchir à deux fois avant de s’engager.
L’assurance perte d’emploi, qui est concerné ?
Concrètement, l’assurance perte d’emploi permet de couvrir l’acquéreur uniquement en cas de licenciement économique. Ainsi, la rupture conventionnelle, le chômage partiel, la démission ainsi que le licenciement pour faute grave ne seront pas couverts par l’assurance.
De plus, la majorité des assureurs ne souhaite pas prendre en charge les salariés de plus de 50 ans, ni ceux qui sont en période d’essai.
Autrement dit, dans les faits, cette assurance perte d’emploi ne peut indemniser qu’une partie minoritaire de personnes, car les licenciements économiques sont assez rares en France. Ainsi, selon l’INSEE entre 2007 et 2019, les licenciements économiques ne représentent en moyenne moins de 5 % des ruptures en CDI et plus de 42 % se font dans le cadre d’une démission.
Quelle indemnisation en cas de perte d’un emploi ?
Pour être indemnisé, l’assuré devra présenter sa lettre de licenciement et son contrat de travail ainsi que l’attestation destinée à Pôle emploi.
Ainsi en cas de licenciement économique, l’assurance perte emploi permet de prendre en charge la totalité de la mensualité de votre crédit immobilier ou une partie de cette mensualité.
Toutefois, il existe souvent un montant maximum d’indemnité, ainsi qu’une durée d’indemnisation qui ne devra pas être dépassée.
De même, il existe également un délai de carence ainsi qu’un délai de franchise. C’est-à-dire que l’indemnisation ne pourra pas commencer juste après la perte de l’emploi ni juste après la date de la souscription de l’assurance.
Enfin, le taux moyen de l’assurance perte emploi se situe entre 0,3 % et 1 % du montant emprunté. Donc, cette garantie peut peser dans le calcul de votre taux d’endettement et votre taux d’usure. En choisissant d’y souscrire, votre crédit immobilier peut donc vous être refusé.