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Défiscalisation des pourboires : la mesure bientôt étendue aux chauffeurs de taxi et de VTC ?

Après le secteur de l’hôtellerie-restauration qui va bénéficier de la mesure dès 2022, le député MoDem, Bruno Fuchs, va déposer un amendement visant à élargir la défiscalisation des pourboires à un autre secteur.
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Le pourboire donné au chauffeur de taxi et de VTC pourrait bientôt être défiscalisé, selon Le Parisien. En effet, Bruno Fuchs, député MoDem, a déposé un amendement au budget 2022 visant à instaurer cette mesure qui sera examinée à l’Assemblée nationale ce lundi soir ou ce mardi.

Défiscalisation des pourboires : la mesure bientôt étendue aux chauffeurs de taxi et de VTC ?

La quasi-totalité des pourboires en espèces ne sont pas déclarés

Car pour rappel, les pourboires en carte bancaire ou en espèces doivent obligatoirement être déclarés au même titre que les salaires, comme le stipule le site des impôts. Toutefois, fin septembre sur LCI, Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef estimait que dans « 99,9 % des cas », un pourboire donné en espèces n’est pas déclaré au fisc.

Notons que si dans d’autres pays, le pourboire est obligatoire, en France cela reste au bon vouloir des clients. Ainsi, selon une enquête réalisée par le CSA pour Lyf, 37 % des Français laissent fréquemment un pourboire et 26 % n’en versent jamais. Et s’il est associé généralement à un repas au restaurant, 33 % des sondés donnent un pourboire lorsqu’il prend le taxi ou un VTC. Par ailleurs, la moyenne du pourboire est de 2,80 €.

Défiscalisation des pourboires : un plafond à 20 % du salaire annuel

Alors, pourquoi défiscaliser le pourboire donné au chauffeur de taxi et de VTC ? Comme l’explique Bruno Fuchs au Parisien, « le contexte économique positif ne doit pas nous faire oublier les professions qui souffrent et qu’il faut continuer à protéger. » Ainsi le député rappelle que les conducteurs de VTC et de taxis « pâtissent de l’absence de touristes ».

Si le texte est adopté, les professionnels pourront bénéficier du même avantage que ceux du secteur de l’hôtellerie-restauration. Cependant, Bruno Fuchs compte poser deux conditions : instaurer une défiscalisation plafonnée à 20 % du salaire annuel brut et qu’un nouveau vote ait lieu l’an prochain.

Et si les professionnels du secteur se disent emballés par cet amendement, le ministère de l’Économie et des Finances refuse de donner son avis. « Nous allons laisser le débat parlementaire se faire », a indiqué Bercy au Parisien. De son côté, un membre de la commission des Finances craint que d’autres professions réclament la même chose.