Format familial : l'association Foodwatch dénonce des arnaques
Les quelques lettres en rouge sur fond jaune, en jaune sur fond rouge ou encore en bleu sur fond jaune attirent forcément l’œil et peuvent pousser à l’achat. Et surtout, alors que l’inflation continue d’accélérer, de nombreux Français qui achètent un produit en formats spéciaux pensent faire une bonne affaire. Toutefois, comme le dénonce l’association Foodwatch, le format « familial », « maxi » et les produits vendus en lots sont parfois plus chers que les mêmes produits commercialisés dans un format standard.
Format familial : 12 produits épinglés par l’association Foodwatch
N’oubliez donc pas de faire attention si vous achetez des produits en plus grande taille, car vous ne ferez pas toujours des économies. Ainsi, dans son enquête, Foodwatch épingle 12 produits vendus dans les supermarchés :
- chez Auchan, les cœurs de palmier tendres D’Aucy passent de 19,95 euros le kilo pour la version standard à 20,25 euros le kilo pour le lot familial, soit une hausse de 1,5 % ;
- chez Monoprix, l’augmentation du prix au kilo est de 1,9 % pour les croissants Brioche Pasquier : 7,03 euros le kilo en version standard contre 7,17 euros le kilo pour le « format familial » ;
- chez Cora, la bouteille de 1,5 L de Pepsi zéro sucres est au prix de 0,88 euro le litre contre 0,90 euro pour le lot 4 x 1,5 L, soit une hausse de 2,3 % ;
- la version standard de la bûche fondante Président, en vente chez Auchan, affiche le prix de 12,12 euros le kilo contre 12,79 euros pour le « maxi format », soit une augmentation de 5,4 % ;
- chez E.Leclerc, le prix au kilo des barres de céréales Nesquik croît de 5,4 % entre le format standard (11,93 euros) et le « maxi format » (12,57 euros) ;
- le prix au kilo augmente de 6,2 %, chez E.Leclerc, entre la version standard de la brioche tranchée recette classique Harry’s (5,15 euros le kilo) et la version « maxi format » (5,47 euros) ;
- le pack 4 x 1,5 L Le Pur Jus Joker coûte, chez Auchan, 2,19 euros le kilo contre 2,05 euros pour le jus de fruits vendu au format 1 litre, soit une hausse de 6,9 % ;
- chez Carrefour, le prix au kilo des pâtes gnocchi Roll à poêler Lustucru grimpe de 7 %, en passant de 7,83 euros pour le format standard à 8,38 euros pour le « maxi format » ;
- entre la version standard (19,27 euros le kilo) et la version « maxi format » (21,40 euros), le prix au kilo des émincés de poulet rôti Fleury Michon augmente, chez Carrefour, de 11 % ;
- le prix au kilo des gâteaux « chocos » sensations Milka, commercialisés chez Auchan, croit de 17,1 % entre la version standard (13,13 euros le kilo) et le « maxi format » (15,38 euros) ;
- le lot de 2 de pépitos Croc’ sablé goût choco Lu affiche le prix de 4,42 euros le kilo contre 3,54 euros le kilo pour la version standard, soit une hausse de 24,5 % ;
- le prix au kilo des tranches de Gouda de la marque Cora flambe de 28,3 % entre la version standard (10,55 euros le kilo) et la version familiale (13,54 euros).
Bon à savoir : cette enquête a été réalisée entre le 7 et le 13 avril dans les magasins Carrefour et E.Leclerc de Vannes (Morbihan), Auchan de Vélizy 2 (Yvelines), Cora de Rennes (Ille-et-Vilaine), Hyper U de Saint-Avé (Morbihan) et Monoprix du Croisé Laroche (Nord).
Les prix bientôt encadrés ?
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que Foodwatch dénonce ces pratiques. Ainsi, en 2020, l’organisation à but non lucratif avait déjà alerté les grandes enseignes. Or, trois ans plus tard, les géants du secteur ne jouent « toujours pas le jeu », alerte l’association.
Conséquence : Foodwatch monte au créneau et demande cette fois-ci au gouvernement d’encadrer les prix des produits vendus au format « familial », « maxi » ou sous forme de lots. Le but ? Que les enseignes soient obligées de commercialiser ces produits moins chers au kilo ou au litre que les formats classiques.
Et pour inciter le gouvernement à mettre en place une réglementation, l’association a créé une pétition. À l’heure actuelle, plus de 9 200 personnes l’ont déjà signé.
D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.