Grève illimitée interprofessionnelle à partir du 5 décembre contre la réforme des retraites
La mobilisation ne faiblit pas à la RATP et à la SNCF pour protester contre la réforme des retraites. Faut-il déjà s’attendre à des perturbations importantes pour décembre ? Probablement, car 6 syndicats de la RATP appellent les salariés à cesser le travail à partir du 5 décembre, pour une grève illimitée si les négociations avec le gouvernement n’avancent pas. Des syndicats de la SNCF et des transports routiers ont rejoint l’appel (SUD-Rail et UNSA Ferroviaire).
Grève interprofessionnelle, générale et illimitée
6 syndicats de la RATP annoncent une grève illimitée à partir du 5 décembre prochain. « Devant la gravité de la situation, le gouvernement doit utiliser ce temps pour prendre les dispositions nécessaires afin de respecter le contrat social, avec le maintien de nos garanties statutaires, qui lie les salariés à l’entreprise et à l’État », ont déclaré l’Unsa-RATP, la CFE-CGC RATP, Sud-RATP, Solidaires-RATP et FO-RATP dans un communiqué commun le 20 septembre. « Nous ne braderons ni n’abandonnerons ces exigences », ont-ils ajouté.
« Nous disons stop à la fausse concertation. Il faut tout remettre à plat, car cette réforme ne doit pas être uniquement budgétaire. Il en va de l’avenir de la société. En l’état, tout le monde sera perdant, que l’on ait le statut RATP ou pas. Nous voulons éviter les désordres et pour cela nous voulons de vraies discussions, avant les municipales », ajoute Frédéric Ruiz, pour la CFE-CGC RATP.
En outre, par le biais d’un communiqué de presse datant du 16 octobre, les organisations syndicales et de jeunesse CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, MNL, UNL, Unef appellent l’ensemble des salariés des secteurs privé et public, des retraités, des privés d’emploi et des jeunes à une première journée de grève interprofessionnelle jeudi 5 décembre.
Une forte mobilisation est attendue
Lors de la dernière grande mobilisation contre la réforme des retraites, le taux de participation à la grève avait été particulièrement élevé. En effet, la nouvelle réforme voulue par le gouvernement ferait perdre aux salariés certains acquis sociaux obtenus en 1948, ce que la plupart des agents considèrent comme un véritable retour en arrière.
« Après le succès du 13 septembre, les assemblées générales ont montré que les collègues sont pour la grève illimitée, comme en 1995, observe Jean-Christophe Delprat (Sud RATP). Partir à la retraite un peu plus tôt n’est que la compensation de nos contraintes horaires, des weekends travaillés et de la pollution ».
Le 13 septembre, 10 lignes de métro sur 14 avaient du être fermées, les RER A et B ne circulaient quasiment pas et tout le réseau de tramways et bus s’en était trouvé très perturbé. De quoi avoir un avant-gout de ce qui pourrait se passer en décembre si le gouvernement ne fléchissait pas.