La suppression de la cotisation chômage va permettre d'augmenter les salaires
Grâce à la suppression de la cotisation chômage, certains verront leur pouvoir d’achat augmenter à la fin octobre. Qui va pouvoir bénéficier de ce « cadeau » du gouvernement ? Qu’en est-il des retraités et des fonctionnaires ? Un point sur la situation.
La deuxième partie de la réforme sur la baisse des cotisations salariales mise en place
En janvier dernier, la cotisation salariale maladie avait déjà été supprimée dans le cadre de la réforme des cotisations salariales. La cotisation salariale chômage avait quant à elle diminué de 1,45 %. Mais le gain sur les salaires n’était que très peu visible du fait de la hausse de 1,7 % de la CSG.
En revanche avec la suppression des cotisations chômage en octobre, certains bénéficieront d’une légère hausse de pouvoir d’achat.
Qui va voir son salaire augmenter ?
Ce « cadeau » concerne uniquement les actifs du secteur privé et le montant gagné à la fin du mois variera en fonction du montant de leur salaire.
Par exemple, un employé qui touche le SMIC (1188 € net par mois) verra son salaire mensuel augmenter de 17,36 €, soit un gain de 208,26 € par an.
Un salarié percevant 1700 € net par mois bénéficiera de 24,83 € supplémentaire, pour un gain annuel de 298,02 €. Un cadre qui gagne 3000 € mensuel touchera quant à lui 43,83 € de plus chaque mois, soit 525,91 € sur l’année.
Enfin, pour ceux dont le salaire mensuel est de 4500 € net par mois, la suppression de la cotisation chômage augmentera leur revenu net de 65,74 € par mois, soit 788,87 € par an.
Les retraités et les fonctionnaires laissés pour compte
Cette augmentation du pouvoir d’achat ne concernera donc que les actifs. Ainsi, les retraités ne bénéficieront pas de ce « cadeau » de l’exécutif. Après le quasi-gel de leur pension annoncé il y a quelque temps, et tandis que 60 % d’entre eux ont perdu du pouvoir d’achat à cause de la hausse de la CSG, les 17 millions de retraités français risquent de se sentir de nouveau laissés pour compte.
« Certains se disent : on m’oublie, on me rejette, a déclaré Christian Bourreau, le président d’honneur de l’Union française des retraités au quotidien Le Parisien. Ils ont l’impression que, pour assurer la réussite du premier de cordée, on coupe la corde et on les sacrifie. Cela confirme la différence de traitement entre les retraités et les actifs. »
Il en est de même pour les fonctionnaires qui ne bénéficieront pas de cette hausse de salaire.
« Non seulement les fonctionnaires ne profiteront pas de cette mesure, mais en plus, au 1er janvier, ils verront leur pouvoir d’achat diminuer à cause de la hausse de la cotisation retraite », a déclaré Luc Farré, secrétaire général de l’Unsa-Fonction publique au Parisien. C’est injuste, ils travaillent autant que les salariés du privé ! »