Le nouveau contrôle technique engendre-t-il plus de contre visites en 2018 ?
Certaines prévisions alarmistes prévoyaient l’explosion du nombre de contre-visites avec la mise en place du nouveau contrôle technique le 21 mai 2018, mais leur nombre n’a que très faiblement augmenté. Un point sur la situation.
Un point sur les contre-visites en juin 2018
Il faudra un peu plus de 3 semaines pour pouvoir réellement observer l’impact du nouveau contrôle technique sur le nombre de contre-visites ayant lieu. Mais ce qui est sûr c’est que la forte hausse prévue des contre-visites liées à l’augmentation des points à contrôler n’a pas eu lieu.
Le taux moyen de contre-visite sur l’année 2017 était de 18,56 % pour les véhicules légers, et le CNPA (Conseil national des professions de l’automobile) a annoncé un taux de 24,4 % pour défaillance majeure et 3,2 % pour défaillance critique pour la journée du 21 mai 2018, 1er jour du nouveau contrôle technique.
« Depuis, ces chiffres se sont stabilisés autour de 22 % de taux de contre-visite en moyenne dont 1,5 % pour défaillance critique. Par exemple, le 9 juin dernier, le taux de contre-visite s’élevait à 20,3 % pour défaillance majeure et 1,4 % pour défaillance critique » a expliqué le CNPA.
Ces augmentations sont minimes comparées aux prédictions qui avaient été faites. En effet, certains n’avaient pas hésité à prédire 40 % de contre-visites en plus avec le nouveau système, poussant bon nombre d’automobilistes à se ruer dans les centres de contrôle technique. En avril 2018, on a pu constater une hausse des rendez-vous allant jusqu’à 61 %.
Rajeunissement et meilleur état des véhicules en circulation
Même si pour l’instant, le nombre des véhicules « recalés » au contrôle technique ne connait pas une hausse significative, il y a peut-être plusieurs raisons à cela. D’une part, certains propriétaires de véhicules un peu vétustes ont probablement mis toutes les chances de leur côté en passant le contrôle technique avant le 21 mai.
D’autre part, certains ont pu faire effectuer quelques réparations chez leur garagiste par anticipation, et également avancer la date de leur contrôle technique.
D’autres automobilistes ont par ailleurs profité des primes de reprise des vieux véhicules, qui peuvent aller jusqu’à 2 000 euros pour les ménages non imposables, pour investir dans un véhicule neuf. On a en effet assisté à une forte hausse d’immatriculation de véhicules légers de catégorie économique ces derniers temps (Renault Twingo, Citroën C1, Peugeot 108, Toyota Aygo, Ford K+…).
On assiste donc probablement à un rajeunissement du parc automobile actuellement en circulation sur les routes françaises et à un abandon progressif des véhicules les plus vétustes et les plus polluants.