Le préservatif va devenir gratuit pour les mineurs et les 18-25 ans

Quelques jours après la journée mondiale de lutte contre le VIH, les associations ne s’attendaient pas à cette annonce. Toutefois, « c’est une excellente nouvelle », a réagi sur RTL, Sandrine Fournier, la directrice générale du Sidaction. Car en déplacement à Fontaine-le-Compte (Vienne) ce jeudi 8 décembre, Emmanuel Macron a présenté « une petite révolution de prévention » : la gratuité des préservatifs en pharmacie pour les 18-25 ans. Puis, ce vendredi 9 décembre, le président de la République a étendu la gratuité aux mineurs.

Deux marques de préservatifs déjà remboursées

C’est donc une étape supplémentaire qui vient d’être franchi dans la lutte contre les infections sexuellement transmissibles (Sida/VIH, herpès, syphilis, papillomavirus, chlamydioses, hépatites B et C, etc.). Car pour rappel depuis le mois de décembre 2018, les préservatifs EDEN sont pris en charge par l’Assurance maladie à hauteur de 60 % ; les 40 % restants sont remboursés par la mutuelle.

Et depuis le mois de mars 2019, les boîtes de préservatifs de la marque Sortez couverts peuvent également être remboursés par la sécurité sociale puis les complémentaires santé. Attention toutefois à respecter une condition : ces remboursements ne sont possibles que sur prescription d’un médecin.

Il ne reste donc plus qu’à connaître les modalités d’application de cette gratuité des préservatifs en pharmacie à compter du 1er janvier 2023. Les mineurs et les 18-25 ans devront-ils uniquement donner leur pièce d’identité ? Toutes les marques seront-elles remboursées ? On devrait avoir les réponses à ces questions dans les prochains jours.

Plus de 5 000 personnes testées positives au VIH en 2021

Pour Emmanuel Macron, la « santé sexuelle » des jeunes doit devenir « un vrai sujet ». Le chef de l’État a d’ailleurs évoqué la vaccination des adolescents contre les infections au papillomavirus qui peuvent causer plusieurs cancers. « Quand (…) on aura les bonnes recommandations », « je n’exclus pas (une vaccination obligatoire) », a précisé le président de la République.

En tout, selon Santé publique France, en 2021, 5 013 personnes ont été testées positives au VIH. Un chiffre stable par rapport à 2020, alors que 5,7 millions de tests du VIH ont été réalisés l’an dernier (+ 8 % par rapport à 2020). Par ailleurs, l’agence nationale de santé publique estimait en 2021 que 14 % de ces tests positifs concernaient les jeunes de moins de 25 ans.